Opuntia joconostle, le joconostele ou joconostle ou encore xoconostle, est un cactus très proche des figuiers de Barbarie. Il produit des fruits comestibles, mais on va vous raconter tout ça.
Une partie de raquettes avec Opuntia joconostle
Comme beaucoup d’oponces, Opuntia joconostle forme un buisson massif, composé à l’âge adulte de plusieurs dizaines de raquettes, le tout pouvant atteindre 2 m de large, autant de haut et de profondeur. Il y a un éléphant dans le jardin ! Mais ça, c’est si on ne le taille pas. Les raquettes sont plutôt petites, rapportées à la taille de la plante. Les plus grandes font dans les 30 cm. On est loin des 80 cm de certaines variétés de figuiers de Barbarie.
Les petits fruits acidulés du joconostle
Lorsqu’il a la taille minimale (sur un plant âgé d’au moins trois ans), Opuntia joconostle produit des fleurs jaune pâle très semblables à celle du figuier de Barbarie. Le fruit qui se développe est arrondi, et non pas élancé comme une figue de Barbarie. Il est même plus large que haut. Sa peau hésite entre le vert-jaune et le rose. Les Mexicains le surnomment tuna blanca ou encore tempranilla. C’est un fruit acide, pas du tout pour le dessert ! Le fruit du xoconostle est très charnu, avec trois parties bien délimitées : la peau avec les glochides, à peler, la partie intermédiaire charnue et enfin, le cœur avec les pépins (les graines). C’est la partie intermédiaire que l’on cuisine. Une fois pelés, les fruits sont coupés en deux, évidé d’un coup de cuillère, et direction la casserole.
De riches propriétés pour le fruit d’Opuntia joconostle
Cet opuntia a des qualités intéressantes. Certes le fruit est acide mais un seul suffit à apporter le tiers de la ration journalière de vitamine C. Ah, si les explorateurs en avaient eu, ils n’auraient pas connu le scorbut. Le fruit, employé en cuisine, est rassasiant mais n’apporte guère de calorie utile à l’organisme. On peut s’en empiffrer, cela ne vous fera pas grossir car les fruits sont riches en inuline, un sucre que l’on ne peut pas digérer. Mais vous en empiffrer vous fera péter (vous causera quelques ballonnements comme on dit pudiquement), car l’inuline est dégradée par les bactéries bifidogènes (celles qu’on vous vend dans certains yaourts, oui), responsables des gaz intestinaux. Si vous voulez tout savoir, il y a un article détaillé sur ce fruit en particulier.
Résistance au froid du joconostle
La rusticité d’Opuntia joconostle n’est pas réputée la meilleure. Notre souche provient à l’origine de l’État de Guanajuato. C’est une souche vigoureuse, aux raquettes plutôt petites pour l’espèce. La plante a tenu à -5°C en extérieur sous un simple voile, sans aucune trace. Elle nous semble prometteuse et c’est la raison pour laquelle nous la diffusons.
Opuntia joconostle ou Opuntia matudae ?
Hé oui, vous le savez, chez Palmiers et Compagnie, on aime précisément savoir ce que l‘on cultive et ce que l’on propose aux clients. Et comme toujours, c’est la confusion dans les noms. Certains donnent Opuntia joconostle comme synonyme d’Opuntia matudae, qui lui serait en fait pour d’autres, synonyme d’Opuntia hyptiacantha qui lui au final n’a plus rien à voir puisqu’il a des fleurs orangées rouges et des fruits rouges. (Vous suivez ? Non ? C’est normal). La réalité, c’est que ces trois noms désignent trois plantes différentes et que le joconostle est bien une espèce à part.