Dioon edule est un cousin du cycas, originaire du Mexique. C’est une plante de culture facile, mais lente.
Feuilles bien rangées pour Dioon edule
Cette plante se repère facilement à ses feuilles faisant penser à des plumes qui semblent découpées dans un matériau fin et coriace. Ce ne sont pas vraiment des palmes (apanage des palmiers) ni des frondes (privilège des fougères) mais des feuilles d’un type particulier, telles qu’on les trouve chez les cycadales. Légèrement cuivrées lorsqu’elles se déploient, ces feuilles sont ensuite vert tirant sur le gris. Elles sont ensuite portées de façon assez droite par la plante (en pleine lumière). Elle naissent d’un bourgeon unique, à ras de terre puis s’élevant sur un tronc. Vous n’êtes pas près de passer dessous sans vous courber : le tronc pousse d’environ 1 cm par an !
Dioon edule : pour les climats très doux ou en intérieur
cette plante très facile à cultiver ne supporte le froid qu’avec modération. A -8°C et sans protection, la plante est morte (et en pot, ce sera même avant). Le feuillage grille dès – 2°C environ. Pour les plantes installées sous un couvert (arbustes par exemple), la résistance sera meilleure. Dioon edule pousse en plein soleil comme à l’ombre mais c’est à la mi-ombre que la plante se développe le mieux.
En intérieur, Dioon edule est vraiment facile à cultiver, ne craignant pas l’air sec. Il lui faut un peu de lumière (les intérieurs sont beaucoup, beaucoup plus sombre qu’un jardin!). Tant qu’il ne gèle pas, la plante se tient dans son pot sans broncher. Attention toutefois à son look coriace : malgré son air de dur à cuire, Dioon edule aime bien les arrosages (une fois par semaine). D’ailleurs, il préfèrera un substrat très drainant (prenez de la roche volcanique plutôt que la tourbe, pas adaptée, pas durable de toute façon).
En intérieur, le seul ennemi de cette plante, ce sont les cochenilles. Il faut alors doucher la plante ou la sortir dehors régulièrement pour lui faire subir la pluie (ce qui est bénéfique de toute façon à bien des plantes, tant que la pluie n’est pas glaciale). Les chats ne s’attaquent pas trop à cette plante, elle est coriace, le bout des feuilles est un peu piquant et c’est très amer (mais pas toxique).
Dioon edule au jardin, oui mais…
Cette cycadale ne sera assez forte pour être plantée dehors que dans plusieurs années et d’ici là, il faudra la pouponner en pot, en la gardant à l’abri l’hiver. À moins que vous ne soyez en région très abritée, à hivers peu froids. Autre point à bien surveiller : le drainage. C’est une plante plus sensible au manque de drainage que d’autres cycadales. Autrement dit, la racine ne doit pas courir le risque de tremper en hiver. La plante s’en remettrait peut-être, mais pas deux fois.
Maikesskonbouf ?
Dioon edule est le dioon comestible parce qu’on en consomme les graines. « On », c’est quand on habite les environs de San Lui Potosi au Mexique (où la plante est appelée chamal) et il y a déjà quelques temps parce là-bas, les burgers et les tacos ont pris le pas sur le reste, comme ailleurs. Les feuilles sont coriaces mais elles servent dans certaines cérémonies liées aux jours des morts (dias de las muertes), on en fait notamment des couronnes. Ça change des lauriers de César.