Pennisetum latifolium, l’herbe fontaine géante, aussi appelée Cenchrus latifolium, est une graminée du genre XXL, géante et facile. Comme un bambou, sans les inconvénients du bambou.
Pennisetum latifolium, un look de maïs
L’herbe fontaine géante forme une touffe large de 60 cm au grand maximum à la base, d’où émergent des cannes garnies d’un feuillage abondant, verdoyant. Ses feuilles atteignent en effet jusqu’à 4,5 de large, presque comme un petit phormium. Avec cette herbe fontaine, oubliez l’effet vaporeux car son truc, ce sont plutôt les frondaisons luxuriantes. Elle fait penser à une canne à sucre, en plus menu bien sûr, voire à un miscanthus.
Des cannes rouges et des pendentifs pour Pennisetum latifolium
Si au début de la saison, la plante est uniformément verte, elle change de couleur au fur de la saison en prenant une jolie teinte acajou sur les plus vieilles tiges. Cette coloration ne se retrouve pas forcément chez toutes les souches car il en est de bien vertes. A partir du mois d’août, les tiges sont surmontées par les épis qui ne font pas du tout penser à un pennisetum : ils font plutôt penser à des épis de seigle un peu ratatinés et retombent comme des boucles d’oreille, penchés au-dessus du feuillage.
Une plante auto-nettoyante
En fin de saison, les tiges se coupent d’elles-mêmes à la base et il n’y a plus qu’à ramasser ces restes pour les apporter au compost. En hiver, la place est nette mais en climat doux, la souche garde quelques feuilles, qui ne dépassent pas 50 cm, bien loin des 2 à 3 m que la plante peut atteindre en saison.
Résistance au froid de Pennisetum latifolium
Malgré son origine sud-américaine s’étendant du Brésil au Pérou jusqu’à l’Uruguay en passant par la Bolivie et le Paraguay, cette espèce a montré une très belle résistance au froid, rappelant en cela le plumeau argentin, en dessous de -14°C. Cette vaste étendue correspond inévitablement à une diversité de souches, toutes n’étant sans doute pas aussi résistantes au froid ni si colorées.
La belle qui pourrait se faire la belle
On veillera, à proximité des zones humides sensibles, à ne pas planter cette espèce qui pourrait avoir un tempérament invasif. Elle n’est pas été répertoriée comme telle à ce stade mais pourrait avoir la faculté de se ressemer là où les conditions lui sont favorables. Pour l’heure, il n’y a qu’en Nouvelle-Zélande qu’elle a décidé de se carapater des jardins. Mais sans poser les problèmes que l’on peut par exemple observer avec l’herbe de la pampa… ou les vers plats.
Comment cultiver Pennisetum latifolium, l’herbe fontaine géante
Taille adulte
jusqu’à 2,50 m lorsque la plante est en fleur, sinon un peu moins de 2 m. Ne s’étend pas à plus de 50 60 cm en largeur.
Exposition
mi-ombre ou soleil.
Sol
Tout sol, pourvu qu’il ne soit pas sec ni trop pauvre. En sol sableux, arrosage et fertilisation seront indispensables.
Plantation
De mars à septembre dans l’idéal, possible toute l’année en climat doux et humide.
Adore…
les terres mal drainées et un peu collantes, surtout si elles sont en lisière, là où la plante retrouve son milieu d’origine. Fossés et endroits marécageux pas trop lumineux lui plaisent aussi beaucoup.
Déteste…
La sécheresse, définitivement. La plante lutte et surtout, voit sa saison de croissance abrégée, ce qui l’empêche de donner le meilleur d’elle-même.
Le truc pour le réussir
Installez-la où vous placeriez un phormium car ces deux-là sont vraiment faits pour s’entendre. Et il faut l’avouer, ils forment un couple équilibré. Mariez cette plante avec le pétasite géant, en gardant un peu d’espace pour que l’herbe fontaine géante ne se fasse pas ensevelir par plus pantagruélique qu’elle.
Espacement
80 cm.