Phormium tenax, le lin de Nouvelle-Zélande, n’est plus à présenter. Avec la cordyline de jardin, c’est l’un des deux incontournables du jardin exotique originaire de Nouvelle-Zélande. Commençons tout d’abord par un peu de botanique. Il existe deux espèces de lin de Nouvelle-Zélande, et qui ne sont pas identiques. Phormium tenax a des feuilles très verticales, coriaces, d’un vert sombre. Il en existe quelques variétés dont une à feuilles assez fines et bordées de jaune. L’autre espèce (Phormium cookianum) se rencontre elle aussi sous forme de variétés, surtout en version panachée et colorée.
Un lin de Nouvelle-Zélande en version XL
Phormium tenax est une plante intéressante pour son feuillage extra-large : notre souche forme des feuilles pouvant atteindre 14 cm de large ! Pour cela, il lui faudra une terre fraîche et riche, bien évidemment. La floraison est rare dans le Sud-Ouest mais les jardiniers de l’Ouest (Bretagne, Normandie, côte de la Manche) et la façade atlantique profiteront plus volontiers de ce spectacle : une hampe de couleur acajou dans lesquelles les oiseaux viennent boire le nectar (mésanges surtout).
Le lin de Nouvelle-Zélande, pour toutes les situations, ou presque
Une fois bien installé (au bout de trois ans), Phormium tenax résiste à la sécheresse. De toutes les plantes disponibles dans la palette végétale, c’est sans doute celle qui résiste le mieux au vent : vous ne le verrez jamais abîmé, même par une tornade. Ce n’est pas le plus résistant au froid mais il supporte -12 à -15°C, selon la situation, le sol, etc. En hiver, c’est plus le vent sec et froid, ou la neige, qui l’abîme. Nous avons vu une souche repartir après un épisode à -18°C, en région parisienne, en 2012. Attention, lorsqu’il se plaît, ce phormium peut former une touffe de 3 m de large, au bout de plus de 15 ans.
Une plante multifonction
Que ce soit pour profiter de son feuillage au look exotique, constituer une haie pour s’abriter du vent ou des regards ou encore donner de la texture à l’arrière-plan d’un massif, le lin de Nouvelle-Zélande a bien des usages. Son entretien est réduit : il suffit de couper les feuilles mortes qui se forment avec le temps. En général, ce nettoyage n’est pas nécessaire chaque année, mais une année sur deux. La division de Phormium tenax est un défi : les grosses touffes demandent parfois le recours à la pelle mécanique ! en pot, l’entretien est plus simple.
Et si l’histoire des plantes vous intéresse, alors le lin de Nouvelle-Zélande vous accrochera et nous vous invitons à lire le très bel et très complet article sur le lin de Nouvelle-Zélande réalisé par New Zealand Geographic. On peut dire que ça, c’est une plante qui a la fibre !
Comment cultiver le lin de Nouvelle-Zélande, Phormium tenax
Taille adulte 2 m, ce qui est parfait pour une haie, monte jusqu’à 2,50 m dans les endroits très favorables.
Exposition Plein soleil voire mi-ombre, dépérit à l’ombre.
Sol Riche, profond, frais voire humide. Ne craint pas l’humidité stagnante ni le calcaire.
Plantation Toute l’année, mieux de mars à septembre.
Adore… Les marécages, où il atteint tout son développement.
Déteste… Les lieux pierreux et arides, où il a du mal à s’installer (choisir alors une exposition mi-ombragée et faire des apports de compost).
Le truc pour le réussir Enrichissez la terre de plantation avec du fumier décomposé (il ne craint pas la matière organique mal décomposée).
Espacement 2,50 m.