Plus d’informations sur Eryngium paniculatum, le chupalla
Eryngium paniculatum, le chupalla, est le « panicaut paniculé ». C’est une plante exotique facile mais à effet garanti.
Eryngium paniculatum, ni chardon ni agave mais un peu sur les bords…
Commençons par un peu de géographie, tenez. Cette plante pousse en Amérique du Sud, mais alors, le grand sud. En effet, là où Eryngium paniculatum pousse le plus au nord, c’est vers Coquimbo, au Chili. Coquimbo, pour vous situer, est au niveau de Perth en Australie ; C’est déjà bien au sud mais pour cette plante, c’est le nord ! Car Eryngium paniculatum pousse dans la nature jusqu’à la Terre de Feu. Il n’y fait pas super chaud. Un jour caniculaire, un été, il y a fait 30 °C.
Côté look, Eryngium paniculatum forme une très jolie rosette de feuilles vert vif, épineuses mais pas trop sur le bord. Ce n’est pas un agave, mais ça y ressemble. Côté piquant, on serait plutôt dans le gentil chardon. La plante fait penser à un puya et plantes du même type (les broméliacées), en particulier le puñeñe. Pas étonnant que les deux portent le même nom de chupalla. Chupalla qui désigne aussi un chapeau comme une sorte de canotier de western, à bords larges et droits, mais on n’est pas là pour parler mode. Le chupalla pour nous est donc une rosette plaquée contre le sol, et s’étendant jusqu’à 60 cm de large.
Et une panicule sortit du chapeau d’Eryngium paniculatum
Lorsque la rosette de ce panicaut s’est bien développée, elle fleurit au printemps. La rosette de cet éryngium émet alors une hampe formée d’un axe principal qui se ramifie et se termine par des capitules, d’un blanc-vert tirant sur le gris. Comme toutes les plantes du genre Eryngium, les vieilles inflorescences sont décoratives pendant tout l’hiver. La hampe monte jusqu’à 1,80 m environ, selon la richesse du sol. Lorsque la rosette fleurit, elle se ramifie et au fil du temps (10 ans), la plante forme une petite colonie pouvant atteindre 1,20 m de large.
Un cousin des panicauts géants
A bien y regarder, Eryngium paniculatum fait penser à d’autres plantes du même genre comme Eryngium proteiflorum, Eryngium monocephalum (Eryngium bromeliifolium), Eryngium eburneum et Eryngium pandanifolium. Tout est question de taille, de couleur, de forme. Par exemple, le feuillage de ce panicaut est plus vert et plus bas que celui d’Eryngium pandanifolium. Son inflorescence est en revanche plus grise, et plus compacte. Par rapport à Eryngium eburneum, la rosette de Eryngium paniculatum est plus plate ; Par rapport à Eryngium monocephalum , la rosette est plus fournie et l’inflorescence plus ramifiée. Bref, vous l’aurez compris, on est dans l’exotisme des plantes au look en rosettes ! Tous ont en commun de former des colonie de touffes qui font de l’effet sur le plan visuel.
Une place au jardin pour le chupalla
Cette plante constitue comme on l’a vu une excellente alternative aux agaves, aux puyas et autres plantes en rosette sous les climats qui ne leurs sont pas favorables.
Au jardin, cette plante demande un sol plutôt riche. Le calcaire ou l’argile ne lui font pas peur, mais il faut un minimum de drainage. La plante n’est pas du genre à tourner de l’œil et elle se satisfait de bien des mauvaises conditions : sol pierreux, sensible à l’érosion, chevreuils et lapins affamés, exposition à tous les vents y compris marins, etc. La seule exigence de cette plante est le plein soleil.
Résistance au froid d’Eryngium paniculatum
Dans la nature, le chupalla est régulièrement soumis à de fortes gelées et à la neige. La plante résiste sans problème à -15 °C (même en sol humide) et vit longtemps. Mais pour cela, il faut qu’elle soit bien installée. Et cela veut dire de bien l’arroser durant la première année. La plante résiste bien à la sécheresse lorsqu’elle est en place depuis deux ans au moins.