Strobilanthes penstemonoides, malgré son nom imprononçable, est une chouette plante pour l’ombre sèche, qui fleurit bleu en fin d’été. Nom compliqué, plante pas difficile !
Des genoux et du bleu pour Strobilanthes
Très différentes des fleurs vivaces habituelles, le Strobilanthes forme des tiges en ligne brisée, chaque changement de direction étant marqué par un renflement, un « genou ». C’est d’ailleurs le terme botanique et on dit que la tige est « géniculée », c’est-à-dire qu’elle porte des genoux. Le feuillage de ce strobilanthe est allongé et pointu, légèrement duveteux, d’un vert foncé avec des nuances presque brunes selon la lumière.
En fin d’été (et pas avant), Strobilanthes penstemonoides se couvre de petites fleurs bleu-mauve, en gorge allongée. Ces fleurs se renouvellent tout l’automne et souvent, c’est la première gelée qui les arrête.
En hiver, Strobilanthes penstemonoides est à genou
La plante est caduque, sauf en climat très doux. Dès que les froids commencent à mordre, la plante entre en repos, et il ne dépasse plus grand-chose du sol. La plante a le même comportement que nombre de vivaces assez résistantes au froid mais qui se comportent en caduques là où les gelées sont régulières en hiver, comme la renouée à tête ronde ou l’éphémère panthère.
Rusticité de Strobilanthes penstemonoides
Si le feuillage et les tiges disparaissent à quelques degrés en dessous de zéro, la souche, elle, tient jusqu’à – 12 °C. Tout dépend de son exposition et des conditions de culture. À l’abri sous une lisière d’arbres, le tout couvert de feuilles mortes, la plante tient à peu près partout en plaine. Mais à découvert et sans paillis, la plante peut souffrir dès – 7 °C et mettre beaucoup de temps à réapparaître au printemps. Donc, vous avez saisi : à elle aussi, il faut offrir une brassée de feuilles mortes en automne, avant le grand dodo.
Nom de noms !
Strobilanthes penstemonoides se rencontre sous divers noms en Europe dont Strobilanthes rankanensis (qui n’a rien à voir) ou encore Strobilanthes attenuata. Et il existe aussi Strobilanthes pentastemonoides, au nom proche et à l’allure presque identique, pour simplifier. Il s’agit toujours de la même plante, sous des noms différents. Lequel est le bon ? Mystère et bonheurs de la botanique horticole, comme toujours. Mais la plante que nous proposons est celle figurant sur les photos, puisqu’il s’agit de notre pied-mère…