Podranea ricasoliana est la bignone rose, une plante grimpante qui forme des fleurs en tube, d’un beau rose clair.
Podranea, la vraie bignone rose
La bignone rose est une plante grimpante assez répandue sur le pourtour méditerranéen mais que le changement climatique permet de risquer tester dans de nouvelles régions. Mais commençons par vous présenter sa floraison, ce qui est quand même son vrai atout. Côté forme, c’est une vraie bignone, avec des épis qui se forment au bout des tiges de l’année. Les grandes fleurs, nombreuses, en forme d’entonnoir, sont portées au-dessus du feuillage, en groupes de 5 à 7. Leur couleur est lumineuse, d’un rose pâle teintée de rose foncé, presque violet. Cette forme de fleur rappelle beaucoup le saule du désert, Chilopsis linearis. Normal, ils sont de la même famille.
Elle se met à fleurir assez tardivement, plutôt en septembre. La variété ‘Comtesse Sarah’ (‘Contessa Sara’, car c’est une italienne, à la base), en préparation chez nous, est réputée fleurir plus tôt.
C’est une véritable bignone : la plante grimpe et peut s’accrocher grâce à des crampons, peu nombreux toutefois. Laissée à elle-même, Podranea ricasoliana forme plutôt un buisson, aux rameaux arqués. Sa croissance est vigoureuse et rapide. Rien que le feuillage est luxuriant, vert foncé, composé comme celle de la bignone, en plus brillant.
Podranea ricasoliana, une bignone qui se fait arbuste
Vous pouvez tout à fait choisir de conduire la bignone rose en arbre. Pour cela, il vous faut installer la plante sur un tuteur qui sera provisoire, afin que la plante forme une à trois tiges partant de la base. Coupez touts les rejets qui se forment au pied. Laissez le haut de la bignone rose se développer pour former comme une canopée (une ramure, un ensemble de tiges et de feuilles, quoi). Il faudra au moins deux ans avant que le tronc ne soit assez fort pour supporter le haut sans retomber. Et à partir de ce moment-là, vous devrez tailler très régulièrement la bignone rose en arbre. Comme le bois du tronc n’est pas costaud, il risque se plier sous le poids des feuilles et des fleurs.
Comment réussir la bignone rose ?
Comme la plupart des bignones, Podranea ricasoliana est assez accommodant. Son seul ennemi ? Les sols marneux, si argileux et mal drainés en hiver. Il faudra dans ce cas prévoir de gros amendements à base de compost pour obtenir un feuillage bien vert plutôt qu’un feuillage qui a tendance à jaunir (ce qu’on voit souvent sur la Côte d’azur, et qui n’empêche pas la plante de fleurir).
Côté exposition, la bignone rose exige le plein soleil et une situation chaude, voire cuisante. La chaleur émise par des murs torrides en été, elle adore. La plante peut aller chercher l’humidité en profondeur mais tant qu’elle n’est pas installée, il faut la soutenir en été. Sinon la plante va griller contre son mur surchauffé.
Rusticité de Podranea ricasoliana, la bignone rose
La bignone rose est originaire du sud de l’Afrique (et pas que de l’Afrique du Sud). La plante résiste jusqu’à – 7°C environ. Environ car cela dépend de la couche de feuilles mortes que vous lui aurez offert au pied en automne, ou pas. Sans protection, la plante n’est pas très rustique. Mais avec une bonne litière, les choses seront différentes. Elle supporte de petites gelées mais dès que le thermomètre affiche – 1°C, le feuillage grille. Comme d’autres grimpantes exotiques, c’est donc la souche qu’il faut préserver, afin que la plante reparte de la base au printemps. Et il faut donc tout faire pour que la plante se développe autant que possible les premières années, afin qu’elle forme une souche souterraine assez forte pour repartir chaque année. Et après, c’est gagné ! Par exemple, la bignone rose tient et fleurit en Bretagne.
Et en véranda, la bignone rose cela donne quoi ?
Alors là, facile ! Prévoyez un pot assez grand, de 10 l au début et jusqu’à 30/40 l à terme. Taillez la plante chaque printemps, arrosez-la régulièrement et surtout, donnez-lui de l’engrais à plusieurs reprises au cours de la saison, c’est tout !
La bignone rose peut pousser en intérieur, mais il ne faut pas qu’il fasse trop chaud en hiver (15 à 18 °C maximum) et il faudra coller la plante derrière la vitre.
