Opuntia soederstromiana, l’oponce de Söderstrom, est un cactus rare, d’Amérique du Sud. Ce n’est pas le cactus de Noël de mamie Lafleur, mais une plante de collection. Et il fait partie de notre Série Très très Limitée.
Opuntia soederstromiana, venu du Sud, l’autre Sud
Il n’y a pas de nom mexicain pour Opuntia soederstromiana, qu’on a longtemps cru endémique d’Équateur. Jusqu’à ce qu’on le trouve aussi en Colombie. Là-bas, cet opuntia pousse entre 1 000 et 2 700 m d’altitude. C’est haut pour des Européens mais en climat subtropical, ce n’est pas si haut. Cette oponce est très épineuse. Dans la nature, elle peut atteindre 3,5 m de haut ; 80 cm chez nous sera déjà bien, sauf climat vraiment favorable.
Le port d’Opuntia soederstromiana est érigé, avec des raquettes allongées, défendues par des groupes d’épines d’abord rousses puis devenant blanches. La floraison, comme chez beaucoup d’oponces sud-américaines, est colorée, de rose corail en l’occurrence. Elle est suivie de fruits rouges, en tonnelets de 5 cm de diamètre. Ces fruits sont comestibles techniquement, fadasses honnêtement. Chose amusante, elle peut s’hybrider avec la figue de barbarie.
Opuntia soederstromiana, il kiffe la caillasse
Dans la nature, cette oponce pousse sur des sols où la fraction minérale (la roche et les cailloux) représentent jusqu’à 70 % du volume, le reste étant composé de litière organique plus ou moins décomposée. Et la terre ? Hé bien il n’y en a pas trop. Tout ça pour vous suggérer de planter ce cactus dans un bon tas de graviers agrémenté de compost. Sinon, comme on dit en Colombie, votre cactus va « donner la papaye » à l’hiver (il va se faire abîmer à la première occasion). Donc sur un talus très, très minéral et drainé pour Opuntia soederstromiana, ¡qué chevere! (super, pour les Colombiens).