Opuntia huajuapensis, le nopal chino, est un grand cactus à raquettes, parfait pour un jardin au look mexicain ou pour l’intérieur. Il résiste à de bonnes gelées.
Opuntia huajuapensis, une oponce XL
Le chino ne fait pas dans le détail. Avec lui, vous partez (en extérieur et en région favorable) pour un buisson qui fera pas loin de 2 m de haut et autant de large si vous ne le taillez pas. Ses raquettes sont d’un vert gris clair, allongées et pouvant atteindre 60 cm. Elles sont constellées d’épines blanches, pas très méchantes (on ne va pas aller chercher les ennuis non plus). Au bout de 4-5 ans, la plante a formé une souche épaisse, un véritable tronc.
Petites fleurs et boules de fruits
La floraison d’Opuntia huajuapensis est plutôt timide. Il faut compter au moins 3 ans pour voir apparaître les fleurs. Elles sont jaune vif avec une toute petite pointe orangée sur la pointe des pétales. Les fruits sont sphériques, jaune vert, assez décoratifs. Ils ne sont pas réputés pour leur vertu culinaire mais entre nous, on ne les pas (encore) goûté.
Résistance au froid du chino
Ce cousin du figuier de Barbarie fait mieux côté rusticité. En effet, Opuntia huajuapensis résiste à – 12 °C environ, au sec. Les hivers doux aux pluies diluviennes peuvent abîmer les raquettes les plus jeunes mais, dans notre expérience, pas mettre le plant en danger.
Culture d’Opuntia huajuapensis en intérieur : c’est possible et même recommandé !
En intérieur, Opuntia huajuapensis fait une excellente plante d’appartement, pour peu que vous lui offrirez le plein soleil. Il lui faut une vitre qui reçoive au moins 5 h de soleil par jour en été. Il peut alors recevoir directement la lumière, sans craindre le coup de soleil. Attention à l’acclimater progressivement si vois le recevez entre le mois de mai et le mois de septembre, la luminosité est encore très forte. Une astuce consiste à le placer de profil (le bord des raquettes vers le soleil) puis à le tourner progressivement afin qu’une face entière reçoive la lumière.
Le nopal chino et les abeilles, c’est tout une histoire
Dans la nature, le nopal chino est exclusivement pollinisé par des hyménoptères (abeilles essentiellement). Parmi les grands cactus, c’est l’un de ceux qui fleurissent le plus tôt (comparé au figuier de Barbarie par exemple). Et l’abeille domestique aime fréquenter ses fleurs. Or ce cactus entretient une relation exclusive avec une abeille mexicaine (Lithurgus littoralis) qui en dépend pour élever sa couvée, comme le font certaines abeilles chez nous. Là-bas, l’abeille domestique se comporte donc comme une espèce invasive, faisant concurrence à l’abeille indigène. Autant dire que ce grand cactus ne forme pas beaucoup de graines chez nous sans son abeille mexicaine. Et il ne se ressème pas comme cela. Comme en plus ses raquettes sont bien accrochées et ne se détachent pas facilement, il n’a pas a priori de grand potentiel invasif. D’ailleurs, on a cru que ce cactus était invasif en Espagne, mais on s’est rendu compte de l’erreur récemment. Chez nous, ce cactus est un aimant pour les cétoines grises, qui se roulent dedans (et elles ne sont alors plus grises, mais jaunes de pollen).