Eucalyptus lansdowneana est un malle, c’est-à-dire un petit eucalyptus, qui fleurit pourpre et a tous les avantages. Une valeur montante !
Du pourpre, du rose ou du rouge pour Eucalyptus lansdowneana ?
L’eucalyptus pourpre est surtout connu pour la couleur de ses fleurs, commençons donc par là. Selon les sources et les images, certains le voient rose, rouge, écarlate ou mauve. Si on y réfléchit bien, c’est normal. Car selon la source que vous consulterez, chacun aura sa définition du pourpre, qui est normalement un « rouge violacé ». Fouinez en vous en verrez moult définitions. (Il y a même un site, excellent, qui est consacré aux nuances de couleurs, daltoniens s’abstenir.) Disons qu’Eucalyptus lansdowneana a des fleurs couleurs framboise, voilà. L’intensité du coloris peut varier, du rose pâle au rouge intense. Impossible de deviner quelle sera la couleur des fleurs du sujet que vous recevrez, c’est la nature qui décide…
Les fleurs d’Eucalyptus lansdowneana sont en pompons ouverts, regroupées par demi-douzaines et disséminées dans tout l’arbuste. On ne peut pas vraiment parler, en effet, d’arbre pour cet eucalyptus-là.
Eucalyptus lansdowneana, un mallee
L’eucalyptus pourpre ou plus exactement, l’eucalyptus à fleurs pourpres, est un arbuste. Il atteint 4 à 5 m, pas davantage. C’est donc un buisson et pas un arbre. Son port est un peu plus haut que large, formant une sorte de vague colonne. Le feuillage est vert, plutôt brillant, en forme de pointe (non piquant, évidemment). C’est ce qu’on appelle un mallee (prononcer « mauli »). Les mallees sont un groupe de petits eucalyptus au port ramassé et formant à leur base un lignotuber, comme une sorte de petit caudex. Cet organe est une assurance incendie : si la plante brûle, elle repart très vite de cet organe de réserve. Le lignotuber est typique des eucalyptus de milieu ouvert australien équivalent au matorral (Amérique du Sud), au fynbos (Afrique du Sud) ou à la garrigue (Méditerranée). On sent déjà qu’Eucalyptus lansdowneana n’est pas vraiment fait pour les massifs de plantes de terre humide et d’ombre…
Au jardin, Eucalyptus lansdowneana, à bien placer
La résistance au froid d’Eucalyptus lansdowneana est encore mal connue. Sa rusticité se situe en dessous de – 5°C, pour atteindre sans doute – 7°C mais peut-être encore moins. Cette espèce étant en culture depuis peu longtemps en Europe, le recul est encore insuffisant. Nous conseillons en tout cas de bien choisir l’endroit, forcément au soleil, abrité des vents d’« hiver, et en situation favorable.
Contrairement à la majorité des eucalyptus, l’eucalyptus pourpre ne redoute pas complètement le calcaire. Un peu dans le sol ne bloque pas sa croissance. En dessous d’un pH de 7,5, tout va bien. Au-delà, ça va coincer. Notez que pH et calcaire ne sont pas liés. Réduire l’un à l’autre vous réserve de vilains pièges. Il y a ainsi des sols avec un pH élevé et sans calcaire, aux USA surtout. Leur flore donne l’impression que certains rhododendrons poussent naturellement en sol calcaire. C’est faux : ils poussent sur des sols saturés en magnésium mais pas en calcium. Mais on n’est pas là pour vous faire un cours sur le sol, mais pour vous vendre un eucalyptus (faut bien vivre, que voulez-vous).
Une résistance à la sécheresse pour l’eucalyptus à fleurs pourpres, mais pas un cactus
Ce mallee pousse dans des régions assez sèches, recevant un peu moins d’eau que dans nos régions. Cela ne vaut que pour les sujets bien installés, depuis deux ans au moins. Pour obtenir cette autonomie, vous devrez donc manier l’arrosoir pendant 2 à 3 ans suivant la plantation.