Les phormiums sont presque indispensables dans les jardins d’aujourd’hui. Leurs feuilles sont solides comme du cuir, leur aspect est impeccable et la plante a une jolie silhouette. Le lin de Nouvelle-Zélande a le charme des graminées, la couleur en plus et avec plus de présence encore au jardin ! Et comment entretenir un phormium ? Vous saurez tout avec cet article !
Pas trop d’entretien pour les phormiums
Le lin de Nouvelle-Zélande est peu exigeant. Une fois installé, il ne demande pas beaucoup de soins, à part un nettoyage comme on va le voir. De plus, il est résistant aux maladies, ne craint pas du tout le vent, et résiste assez bien au froid, voire même très bien, cela dépend des variétés comme on va le voir. Bref, le phormium, c’est une valeur sûre, une plante vraiment facile à vivre et entretenir un phormium ne vous prendra pas votre temps!
Comment choisir un phormium ?
Le lin de Nouvelle-Zélande est varié. Dans nos jardins comme dans la nature, on rencontre deux espèces différentes de Phormium. Elles n’ont pas le même aspect ni les mêmes caractéristiques : ne prenez pas l’une pour l’autre ! La plus classique des deux est Phormium tenax. Ce grand lin de Nouvelle-Zélande peut atteindre 2 m de haut : il est assez présent au jardin. Il fait partie des plantes les plus résistantes aux embruns, au vent violent et au sel. On le reconnaît très facilement : ses feuilles sont droites, érigées. Si la forme verte est un bon choix, ses variétés cultivées apportent de la diversité. On aime en particulier la forme panachée, qui est lumineuse et solide.
Phormium cookianum, le petit cousin des montagnes
L’autre lin de Nouvelle-Zélande est différent. Phormium cookianum est plus petit puisqu’il dépasse rarement 1,50 m. Ses feuilles retombent joliment et forment une boule, un peu comme une fontaine. Il en existe beaucoup de variétés, dont à feuilles panachées, très décoratives. Comme il provient de régions plus montagneuses que le grand lin de Nouvelle-Zélande, Phormium cookianum est aussi plus résistant au froid. Jusqu’à -14°C, cette plante exotique résiste bien au froid et ne montre pas de faiblesse. Pour un jardin exotique en climat froid, c’est parfait ! A savoir : les formes horticoles, surtout celles qui sont teintées de rose ou de pourpre sont moins résistantes au froid. La forme à feuilles panachées, très décorative, est elle un peu moins douillette.
Où planter le lin de Nouvelle-Zélande ?
Tous les phormiums, sans exceptions, préfèrent un sol frais, c’est-à-dire qui ne soit pas trop sec en été. Frais ne veut pas forcément dire froid : un sol frais peut être chaud… tant qu’il est moite en profondeur (20 cm de profondeur, par exemple). Mais une fois qu’il est installé, le lin de Nouvelle-Zélande résiste à des sécheresses passagères. Les canicules ne lui posent aucun souci. Le phormium peut pousser dans les terres collantes, les terres argileuses, les sols mal drainés. Il peut même supporter des inondations (quelques jours) ou rester plusieurs semaines d’affilées dans une terre détrempée. Le lin de Nouvelle-Zélande ne craint pas le vent et peut être planté dans les endroits très exposés. En région froide, il faudra toutefois le préserver des vents du Nord, qui le dessèchent en hiver. Mais pour bien planter un phormium, choisissez l’endroit où il aura la place de se développer. Au bout de cinq ans environ, le plant de Phormium aura bien grossi et il fera plus d’un mètre de large !
Comment planter le lin de Nouvelle-Zélande ?
La plantation d’un phormium n’a rien de compliqué. Elle s’effectue de la même façon qu’une grosse fleur vivace, en commençant par creuser un trou deux fois plus large que la motte du sujet à planter. Sortez la plante de son pot, mettez-la en place dans e trou, calez-la un peu et surtout, arrosez beaucoup. Votre phormium est en place et sûrement pour de nombreuses années ! Mais faites mieux encore. Déposez une couche de paillis au pied, comme des tontes de gazon ou des feuilles mortes, pour maintenir l’humidité au niveau des racines.
Comment entretenir un phormium ?
Rassurez-vous, il n’y a pas grand-chose à faire. Le lin de Nouvelle-Zélande ne réclame pas d’autre soin qu’un nettoyage des vieilles feuilles, chaque année ou une année sur deux. Il suffit de les couper court, avec un ciseau à moquette car les vieilles feuilles sont coriaces. Et c’est tout ! Le phormium se multiplie par division de touffe, ce qui demande des muscles et une bêche bien affûtée, car la souche est coriace. Mais cette opération n’est pas obligatoire, une touffe de phormium pouvant rester sans division durant toute sa vie.
Quel engrais donner à un phormium ?
Si la terre est naturellement riche (terre argileuse), il n’y a pas besoin d’apporter un engrais à un phormium. Il faut quel a terre soit pauvre, comme une terre de remblai ou un sol sableux, pour que cela soit nécessaire. Dans ce cas, il faut fertiliser le lin de Nouvelle-Zélande car c’est une plante assez gourmande. Donnez un engrais comme on le ferait pour un palmier, c’est-à-dire riche en azote.
Le phormium en pot
Le lin de Nouvelle-Zélande vient très bien en pot. Il demande un bon volume, soit 20 à 30 litres. Arrosez-le une à deux fois par semaines en été. Il ne craint pas le vent et les courants d’air, sauf en hiver et en région froide. Rapprochez-le d’un mur à partir de la Toussaint. Et dès la fin du mois de mars (pour Pâques), apportez-lui un engrais. De la corne broyée, ou un engrais bio, est idéal. C’est tout. Entretenir un phormium en pot, facile !
Le saviez-vous ? Le phormium est une plante qui créé des liens, qui a la fibre, et pas qu'au figuré. Son surnom de "lin de Nouvelle-Zélande" vient de son utilisation comme fibre textile par le peuple Maori. Ils en cultivaient même plusieurs variétés, dans des jardins de lin de Nouvelle-Zélande, selon la dureté de la fibre et sa solidité ! Les unes servaient à faire des paniers et des ustensiles de pêche, d'autres des habits.