Chez les Sabal, ou palmettos, il y a plus de diversité qu’on ne le pense. Si la forme de la feuille est souvent en éventail chez ces palmiers, cet éventail peut être partiellement fermé ou au contraire former un cercle presque complet, comme chez Sabal yapa. Et l’autre caractéristique qui distingue le palmier du Yucatan est son port, puisqu’il forme un stipe (un tronc) peu épais mais haut à l’âge adulte. Le stipe n’est pas couvert de restes foliaires lorsqu’il atteint 1 mètre de long, alors que le stipe reste longtemps couvert des bases de feuilles chez Sabal mauritiiformis, une espèce très proche. Les palmes de Sabal yapa, d’abord vert sombre, deviennent vert-bleutées avec l’âge.
Sabal yapa, pour les jardiniers patients… ou à l’étroit
Le palmier du Yucatan pousse au pas du sénateur, c’est-à-dire très lentement. Comme tous les Sabal, en fait. Avec lui, vous ne risquez pas d’être débordé par ses palmes du jour au lendemain. Et c’est pour cela que nous l’aimons, ce Sabal, parce qu’il se tient bien en pot, à la différence des autres palmettos que nous cultivons comme le palmetto bleu, à cultiver en pleine terre. Cela tombe bien car Sabal yapa n’est pas très résistant au froid : il tient jusqu’à -5°C et il n’est sans doute pas raisonnable de l’exposer à des froids plus intenses. À moins d’habiter dans un lieu très peu gélif, mieux vaudra le garder en pot, à la façon d’une plante de véranda, rôle qui lui va d’ailleurs à merveille.
Et pourquoi du Yucatan , Parce que le Yucatan est le nom de la région, au Mexique, d’où ce palmier provient.