Rubus trifidus, la ronce à feuille d’érable, est un peu un mystère : pourquoi n’est-elle pas plus cultivée ? C’est un arbuste luxuriant, qui n’a aucun défaut.
Rubus trifidus, une ronce brillante
Impossible de confondre ses grandes feuilles faisant effectivement penser à des feuilles d’érable. Elles sont brillantes, assez grandes (jusqu’à 15 cm de large), découpées sur les bords. En automne, ces feuilles prennent une teinte orangée. Cette ronce a un port de framboisier, avec des tiges érigées qui vivent deux ans. Leur écorce se teinte d’une magnifique couleur acajou. La plante est totalement dépourvue d’épines. Ajoutez à cela qu’elle ne drageonne pas, mais forme des rejets au pied, en quantités limitées (pour le plus grand regret du pépiniériste…).
La framboise sans poil du Pays du Soleil Levant
Rubus trifidus fleurit en bonne ronce, avec une fleur faisant plus penser la mûre qu’à la framboise : une corolle blanche, en bout de branche. Le fruit, une magnifique framboise orange, ne se forme pas comme cela et cette plante ne fructifie pas facilement sous nos climats. Lorsque les tiges ont achevé leur deuxième année, elles sèchent sur pied et il faut les couper à ras. C’est le seul et unique entretien demandé par cette plante.
Au Japon, la ronce à feuille d’érable (カジイチゴ) est plus connue. Elle est déclinée en variétés à feuilles dorées, panachées, ou plus découpées. Mais c’est au naturel que nous la préférons.
Comment cultiver Rubus trifidus, la ronce à feuille d’érable
Taille adulte : les tiges atteignent 2 m dans de très bonnes conditions, mais plutôt 1,50 m. La plante s’étale sur plus de 2 m de large (1 m au pied)
Exposition : ombre ou mi-ombre. Elle aime un peu de soleil mais pas trop (2 à 3 h en été).
Sol : riche et frais. La plante résiste à la sécheresse une fois installée, si le sol est profond (pas en sol sableux, donc).
Plantation : possible toute l’année.
Adore… le paillis de feuilles mortes, comme toute plante de lisière.
Déteste… la culture en pot. Rubus trifidus a besoin d’étaler ses racines au loin pour résister à la sécheresse.
Le truc pour le réussir : plantez-la comme vous le feriez pour un framboisier, en travaillant la terre en profondeur. Positionnez la plante à l’arrière d’un massif, pour que ses feuilles forment un joli arrière-plan. Coupez les vieilles tiges de deux ans en hiver. C’est tout !
Espacement : 2 m