Phormium colensoi, le lin de Nouvelle-Zélande de montagne, est moins connu que le classique lin de Nouvelle-Zélande. Il est aussi appelé Phormium cookianum subsp. hookeri et Phormium hookerianum.
Une touffe souple et toujours verte grâce à Phormium colensoi
Au jardin, cette plante est idéale pour donner de la consistance à un massif par sa couleur vert sombre et sa présence toute l’année. Ses feuilles sont coriaces mais ne coupent pas. On peut donc le mettre près d’un passage. Pas trop quand même. Car son port étant assez étalé, la touffe s’étale jusqu’à 1,50 m de large et plantée à ras d’un passage, on finit par l’avoir dans les jambes (le genre de truc qui nous, nous agace).
La floraison est suivie d’une adorable fructification : on dirait des boucles d’oreilles sophistiquées. Hélas, la plante ne fleurit bien qu’en région de bord de mer, et pas trop dans le sud. La plante supporte très bien les fortes chaleurs (ce n’est pas le cas de toutes les plantes néozélandaises). Toutefois, trop de soleil brûlant peut causer un coup de soleil sur les feuilles (la plante s’en remet).
Phormium tenax et Phormium colensoi, quelles différences ? Plein !
A première vue, Phormium tenax et Phormium colensoi (alias Phormium hookerianum) ont un vrai air de famille. Ce sont tous des lin de Nouvelle-Zélande, ces plantes avec des feuilles en forme de ruban très coriaces, d’un vert foncé, et qui restent sur la plante toute l’année. Mais le lin de Nouvelle-Zélande de montagne devient moins haut (1,20 m au maximum et même souvent moins). Ses feuilles sont plus souples, plus retombantes, alors que Phormium tenax est très vertical en comparaison. Phormium colensoi est aussi plus résistant au froid. Si vous vous intéressez aux lins de Nouvelle-Zélande, vous connaissez Phormium colensoi. Car les formes panachées à port souple, ce sont les siennes, et non pas Phormium tenax. Mais comme beaucoup de pépiniéristes ne sont pas des botanistes, ils ne savent pas trop faire la différence et mettent tout sous le nom de Phormium tenax (et dieu reconnaîtra les siens…).
Alors voici un petit tableau pour s’y repérer et devenir meilleur que le pépiniériste de base :
Phormium tenax | Phormium colensoi |
Feuilles droites, longtemps repliées en « V », longues de 1,50 m à 2 m | Feuilles arquées, rapidement aplaties, longues de 1,20 m à 1,50 m |
Hauteur atteignant 2 m | Ne dépasse pas 1,20 m de haut |
Fleurs brun rougeâtre | Fleur vert jaunâtre |
Fruits en gousses courbes, érigées, brunes. | Fruits en gousses pendantes, torsadées, vert vif. |
Résiste à -10/-12 °C. | Résiste à -12/-14 °C. |
Et pour compléter, disons que Phormium tenax habite (dans la nature en nouvelle-Zélande) plutôt dans les façades maritimes et les côtes alors que pour Phormium colensoi c’est plutôt dans les montagnes et les lisières. (Mais en réalité, c’est plus compliqué que cela.)
Comment cultiver Phormium colensoi, le lin de Nouvelle-Zélande de montagne
Taille adulte : 1,20 environ.
Exposition Plein soleil ou mi-ombre, se développe peu à l’ombre (mais Phormium colensoi y résiste mieux que Phormium tenax et toutes les formes panachées ou colorées).
Sol : dans l’idéal, riche et frais mais ce phormium est assez résistant. Le lin de Nouvelle-Zélande de montagne ne craint pas les cailloux ni le calcaire si le sol n’est pas sec.
Plantation : pour un résultat idéal, à envisager de mars à septembre. Possible toute l’année en climat doux et bord de mer.
Adore… les lieux pas super drainé mais pas détrempés non plus, la mi-ombre (surtout au sud de la Loire), les jardins de bord de mer, les pieds de mur à cacher….
Déteste… le manque d’eau qui fait souffrir la plante ; les feuilles de Phormium colensoi se replient, ce qui est un signe anormal;
Le truc pour le réussir : nourrissez la terre à la plantation bien sûr, et appliquez un paillis au pied. Protégez en région froide ou en cas de froid plus important que la normale (dès -8 °C). Protégez la première année.
Espacement 1,50 à 2 m.