Persicaria microcephala ‘Red Dragon’, la persicaire rouge, est une plante des plus faciles. De ces valeurs sûres sur lesquelles vous pourrez compter. Et même vous reposer car elle ne demande vraiment pas beaucoup de soins.
Dragon rouge pour la persicaire ‘Red Dragon’
Cette plante vivace pousse au printemps depuis une souche souterraine, en émettant des tiges d’un incroyable rouge, à la fois sombre et intense. Ce feuillage est digne des plantes tropicales comme les irésines ou les coléus. L’effet exotique est évident et c’est sans doute l’un des meilleurs feuillages rouges pour les scènes exotiques.
Durant toute la saison, elle se développe en une touffe qui atteint un bon mètre de haut et autant de large. Pour cela, il lui faut un sol frais, voire humide (comme toutes les persicaires). Elle supporte l’ombre mais elle est plus colorée et plus fournie au soleil. La persicaire ‘Red Dragon’ fleurit en petites têtes florales blanc-rose, sans grand intérêt il faut bine l’avouer.
Passé le gel, passé la fête avec la persicaire ‘Red Dragon’
Cette plante est parfaitement résistante au froid. Mais le feuillage flétrit dès la première gelée. En automne, il pâlit de toute façon, tournant du pourpre au brun pourpre, surtout en plein soleil. Et puis survient la première gelée, qui cuit le feuillage. Comme pour les cannas, ses grands copains, avec qui il se marie à la perfection.
Note botanique
Une fois de plus, pour ce qui est des noms, lorsqu’on est dans les persicaires, polygonums et autres plantes de cette famille (les Polygonacées), c’est le foutoir. Persicaria microcephala est appelé 小头蓼 par les chinois, mais ce qui désigne une autre plante, la renouée à petite tête, qui est cultivée à grande échelle en Chine. Certains voient aussi dans cette plante un synonyme de Polygonum runcinatum (rien à voir). Une chose est sûre : les noms latins vont beaucoup bouger ces prochaines années pour les persicaires. La plante ne changera pas, mais son état-civil, si. (Pourquoi les plantes changent de nom ? On vous explique ici).
Pour la petite histoire, la persicaire ‘Red Dragon’ a été découverte dans une culture médicinale à Nanjing. La plante est cultivée pour ses vertus anti-inflammatoires et hémostatiques. Et il se trouvait un pied pourpre au beau milieu d’un champ entièrement vert de cette plante habituellement pas cultivée pour ses qualités ornementales. Un brevet avait été déposé par un Américain (Greg Speichert) en 1999, lui donnant ce nom au passage. Le brevet lui avait valu quelques poursuites… Depuis, le brevet a expiré, Greg Speichert aussi. Mais la plante est toujours là.