Pandorea jasminoides, la bignone faux-jasmin, est une plante grimpante assez peu connue. Elle est assez frileuse mais c’est une grimpante d’avenir en climat doux.
Un air de jasmin pour Pandorea jasminoides
En bonne plante grimpante, Pandorea jasminoides s’élance à partir de tiges assez fines, portant des feuilles composées faisant un peu penser à un jasmin officinal. La différence saute assez vite aux yeux car ses feuilles sont composées de folioles arrondies, et assez brillantes. La bignone faux jasmin est une plante d’origine australienne, et garde ses feuilles toute l’année.
Pandorea jasminoides produit des fleurs en forme de trompette faisant presque plus penser à une ipomée qu’une bignone, d’un rose clair et une gorge foncée. Les fleurs de Pandorea jasminoides se font admirer du printemps à l’automne, mais ce sont surtout les températures qui en décident, la plante devant être en croissance. La deuxième partie de l’été est donc bien plus fleurie que la première. bien que la floraison puisse se produire par intermittence tout au long de l’année dans les climats plus chauds.
Et le parfum chez la bignone faux-jasmin ?
Les fleurs de Pandorea jasminoides sont légèrement parfumées, mais ce n’est pas un parfum capiteux, seulement un parfum léger. La plante est bien entre la bignone et le jasmin !
Rusticité de Pandorea jasminoides : juste de petits gels
Toute australienne qu’elle est, Pandorea jasminoides n’est pas une plante de climat très froid. La bignone fau-jasmin illustre très bien le concept de plante semi-rustique. Pandorea jasminoides résiste de la souche jusqu’à – 7 °C mais pas mieux. Il faut protéger le pied avec une bonne couche de feuilles mortes pour la voir repartir de souche au printemps.
Offrez aussi une couverture comme un voile P17 (le voile de forçage) pour limiter les dégâts sur le feuillage si le gel reste modéré. Dans tous les cas, attendez toujours la fin de l’hiver avant de rabattre les tiges. La plante peut ne ressortir qu’au mois de mai si elle a gelé à ras du sol.
Et en pot, ça donne quoi la bignone faux-jasmin ?
Pandorea jasminoides pousse très bien dans une jardinière mais il faudra, comme pour toute plante grimpante cultivée en pot, prendre quelques mesures dès le départ Premièrement, il vous faudra un contenant de grand volume. 5 l la première année, 10 à 15 pour les trois années suivantes et jusqu’à 50 l à terme (voire plus) pour bien voir la bignone faux-jasmin pousser et fleurir. Évidemment, il faut que le pot soit pourvu de trous de drainage au fond. C’est plus important que la couche de billes d’argile que nombre de jardiniers s’entêtent à mettre au fond du pot. (Plus le pot est grand, meilleur doit être le drainage, soit dit en passant.) évidemment, comme c’est une grimpante, il faudra un support, comme un petit treillis. Mieux vaut qu’il soit solidarité avec le pot plutôt que fixé au mur ; Comme ça, vous pouvez déplacer la plante.
Bien arroser la bignone faux-jasmin
Côté arrosage, la bignone faux-jasmin aime bien l’eau, mais ce n’est pas un colocasia non plus ! Méfiez-vous des grands pots, qu’on a souvent tendance à trop arroser. Laissez sécher un jour ou deux en surface avant d’arroser à nouveau, même en été. De toute faon, ce n’est pas la fréquence qui compte, mais ce que vous dit la plante. Si vous cuisez les pâtes un nombre précis de minutes plutôt que de suivre leur texture, alors on ne viendra pas en manger chez vous (on est très exigeants sur la cuisson des pâtes, chez Palmiers et compagnie).
Fertilisation modérée pour Pandorea jasminoides
L’engrais, Pandorea jasminoides n’en réclame pas plus que cela. Deux à trois fois au cours de la belle saison suffisent amplement. Un engrais organique à libération lente (plutôt solide) en début de saison suffit.
Mais attention : culture en pot veut dire plus grande sensibilité au froid ! Donc s’il gèle à – 5 °C, dehors et en pot, la plante va commencer à souffrir et elle va geler. La culture en pot de la bignone faux-jasmin vaut donc pour les emplacements très abrités comme les patios en ville, ou les régions à climats très doux ! D’où l’utilité de pouvoir déplacer la plante s’il gèle, pour la remiser quelques temps, dans le garage par exemple.