Oplismenus undulatifolius est une graminée vivace d’un look particulier, qui tient plus de la misère. Facile et bon couvre-sol !
Oplismenus undulatifolius, nom compliqué, vie facile
D’accord, Oplismenus undulatifolius a un nom à coucher dehors. Ce qu’elle fera car cette petite graminée au look tropical est bien résistante au froid. Mais elle pourra aussi dormir dans la maison.
On l’appelle herbe à panier en anglais, ce qui serait plus simple. Sauf qu’on n’en fait pas des paniers chez nous. D’ailleurs, qui fabrique encore des paniers ? On en parle dans ce pays, de la fabrication des paniers ?
Oplismenus undulatifolius , une fée de l’ombre
Cette graminée se faufile au ras du sol, comme une sorte de toute petite misère. C’est sûr, Oplismenus undulatifolius n’a rien des muscles des graminées XL comme les Miscanthus ni de la discipline verticale du gazon. Cette graminée rampe, en un tapis qui peut atteindre 60 cm de large. Et ne dépasse guère 20 cm de haut, souvent à peine une carpette. Bref, Oplismenus undulatifolius, c’est une graminée qui a décidé que la vraie vie, c’est dans les marges qu’elle se trouve. La plante s’étale un peu là où les autres veulent bien lui laisser de la lumière car elle ne va étouffer personne. Elle aime l’humidité, et cela la rend plus jolie. Mais elle supporte une sécheresse passagère, en soupirant bien sûr.
Un air de tropiques
Ses feuilles sont assez brillantes, et avec elle, la pluie devient un vernis d’émeraude. Elles sont subtilement plissées, à la façon des feuilles de bambou. C’est un peu le genre de plante qu’on croise dans les environs d’un temple avalé par la végétation tropicale. Chez nous, pur fantasme. Car Oplismenus undulatifolius n’est jamais envahissante, bien qu’elle se ressème parfois. Sous les tropiques, elle s’est taillé une réputation d’ambitieuse, au point d’en devenir envahissante. Mais ce n’est pas la même souche puisqu’en réalité, celle qui vous est proposée est la forme japonaise (Oplismenus undulatifolius var. japonicus), à feuilles entièrement caduques. Votre temple peut être tranquille, cette forme ne va pas la recouvrir.
Rustique, mais nue en hiver
Lorsqu’arrivent les premiers froids, Oplismenus undulatifolius perd toutes ses feuilles. Et ses tiges sont si minces qu’on pense l’avoir perdue. « Ah ce satané pépiniériste qui nous a refilé un truc fragile. M’en vais lui envoyer un mail pour lui dire ma façon de penser, tiens. » Sauf qu’au printemps, Oplismenus undulatifolius revient, plus sûrement que les hirondelles. La plante résiste en effet jusqu’à -10 °C et en dessous. Menue, mais tenace !