Oubliez ce que le mot chiendent peut vous évoquer avec le chiendent de mer ‘Blue Dune’ ! Car Elymus arenarius Blue Dune est une graminée d’exception. On l’appelle aussi seigle de mer et on l’orthographie aussi Leymus arenarius.
De dune oui, chiendent pas trop, Elymus arenarius Blue Dune
Son nom dit vrai : Elymus arenarius, c’est le chiendent de mer. Mais Blue Dune ne peut être confondu avec la forme sauvage car même sous stéroïdes, cette dernière ne serait pas aussi belle. Le chiendent de mer ‘Blue dune’ porte des feuilles allongées large de 1 à 2 cm, d’un gris bleu très lumineux. Elles sont parcourues de fins sillons profonds. Ça, pour la déco, cela ne joue pas trop mais l’observateur curieux y verra l’adaptation aux conditions de bord de mer, que la plante garde en toute circonstance. Et c’est aussi un de ses avantages. Car ce chiendent de mer ‘Blue Dune’ résiste évidemment au sel mais surtout à la sécheresse, ce qui le rend très intéressant. En effet, chez les plantes, l’adaptation au sel équivaut souvent à une adaptation à la sécheresse (on simplifie un peu). C’est pour cela que beaucoup de plantes de bord de mer ont des feuilles charnues.
Une mer bleue qui s’étend
Si ce n’est pas un chiendent qui se montrera hors de contrôle comme le vrai chiendent, Elymus arenarius Blue Dune s’étend quand même sûrement par ses rhizomes, d’à peu près 50 cm si l’été est humide. Ils ne sont pas profonds (5 cm) et la plante se limite facilement. Les maniaques préféreront poser une bordure enterrée comme pour les graminées traçantes, les jardiniers relax retireront l’excès, une fois par an, lorsque la terre est souple. En climat sec, ce chiendent forme une touffe beaucoup plus ramassée.
Résistance au froid du chiendent de mer ‘Blue Dune’
Elle est parfaite puisque la souche résiste à – 20 °C. La neige et le gel répété finit par faire sécher une partie du feuillage en janvier, de nouvelles feuilles apparaissant dans le courant du mois de mars.
Le chéri des paysagistes
Ce chiendent de mer est idéal pour créer une vague bleue, surtout en terre ingrate. Pour habiller un muret ou un soubassement dans le remblais, il est parfait. Les sols sableux, forcément, il adore. Il est plus joli lorsqu’il souffre un peu, car son teint est alors plus bleuté encore. Associé à des genêts (floraison jaune), sur plusieurs mètres, c’est une association toujours jolie et éclatante au moment de la floraison des genêts. On peut aussi le marier aux cactées, mais en le tenant sous garde afin qu’il n’aille pas s’encanailler dans les raquettes piquantes (le tandem est joli mais à entretenir, ouch !).
Il semble y avoir une confusion avec une plante au look très proche, Leymus condensatus ‘Canyon Prince’. C’est aussi une plante très résistante à la sécheresse, mais les épis sont plus clairsemés. Et le chiendent de mer ‘Blue Dune’ s’étale bien davantage, permettant de former de grands massifs.