Agave moranii est proche de Agave desertii, de développement moyen. C’est une espèce rare, proposée en petite quantité.
Rosette régulière pour Agave moranii
Cet agave forme une rosette d’environ 50 à 100 feuilles, en triangle aigu, peu épineuses sur les bords (mais pas au bout, ouch!). Ces feuilles sont très épaisses, en forme de gouttière s’effilant longuement vers l’extérieur. Dans la nature, la plante peut prendre un développement de 1,5 m de diamètre, mais vous n’en verrez certainement pas autant, sauf à la cultiver dans des conditions vraiment idéales pour elle.
Agave moranii ne forme habituellement pas de rejet mais chez les agaves, la formation (ou pas) de rejets n’est pas une science exacte. Certaines individus d’espèces d’agaves non rejetants peuvent faire parfois des rejets, et inversement. Rien de bien mathématique ici, donc. Notez, c’est largement plus précis que la psychanalyse, un bullshit bien français. Oh, les botanistes n’ont pas à donner de leçon, ils ont inventé la phytosociologie, autre bullshit. L’art de la connerie et des pseudosciences, patrimoine immatériel de l’humanité. Mais on s’égare, là, revenons à notre Agave moranii !
Un sol drainé, c’est vital pour Agave moranii
Agave moranii résiste à une bonne dose de froid, de l’ordre de -10 à – 12 °C. Mais dans des conditions aussi sèches qu’un rappel de cotisations agricoles, c’est-à-dire parfaitement arides. Le sol est le premier facteur à prendre en compte pour la culture de cette plante.
Il faut en effet savoir qu’Agave moranii pousse lentement et n’aime pas le plein soleil au sud de la Loire. Quelle que soit la région, il lui faudra un sol super-méga-top bien drainé, donc de la caillasse (pouzzolane ou brique pilée, qui se trouve en magasin de bricolage et marchands de matériaux). On ne rigole pas avec les plantes de ce groupe car le moindre excès d’humidité se paye comptant (et pas content).
Soins particuliers pour Agave moranii
Vous pouvez en revanche arroser la plante en été comme il vous plaira, car elle ne craint pas l’humidité lorsqu’elle est en croissance, de mai à septembre, voire plus au sud de la Loire.
En pot, c’est une plante très facile à maintenir, et qui ne pose pas les mêmes conditions qu’en pleine terre, sauf si vous êtes du genre à laisser une soucoupe sous vos pots d’agave…
Pour la petite histoire : la plante a été décrite en 1978. Agave moranii est dédiée à Reid Venable Moran, explorateur infatigable de l’île de Guadalupe et (hélas) de sa lente destruction. Ce botaniste avait un sacré sens de l’humour. Il a un jour publié un article scientifique long de 4 mots seulement (ce n’est pas le record), mais se terminant par ces remerciements : « enfin et surtout, je ne peux manquer de mentionner ma profonde dette envers mes parents, sans la précoce collaboration desquels ce travail n’aurait jamais été possible. »