Agave horrida subsp. perotensis, le mexcalmetl, est un joli petit agave assez résistant au froid ; très piquant, mais c’est ce qui fait son charme !
Comme Agave horrida, une référence, mais en mieux
Entre son nom en nahuatl, mexcalmetl, et son nom scientifique, Agave horrida subsp. perotensis, il ne fait pas s’arrêter à des histoires de prononciation avec cette plante ! Cet agave est une plante succulente qui forme une seule rosette compacte. La plante ne rejette habituellement pas. Ses feuilles sont vert pâle à vert foncé avec des épines brunes sur toute la bordure de la feuille, jusqu’à en faire un liseré. Mais ces épines ne sont pas si méchantes (évidemment, ce n’est pas une plante à qui faire des câlins de trop près). La bordure d’épines s’éclaircit avec l’âge et devient gris très clair.
Au final, la rosette d’Agave horrida subsp. perotensis peut atteindre 60 cm de haut et 90 cm de diamètre. Et pour être précis, les feuilles mesurent jusqu’à 40 cm de long et 8 cm de large. Autrement dit, ce n’est pas un gros agave.
Et la floraison du mexcalmetl, aussi épineuse ?
Non bien sûr. Déjà, lorsque la rosette se met à fleurir, c’est que le temps a passé, car il faut une bonne quinzaine d’années. Les fleurs sont disposées en spirales serrées, perchées en haut d’une inflorescence qui atteint 3 à 5 m de haut. Elles montrent clairement qu’elles ne sont pas pour vous ! Juste avant la floraison (souvent, l’année qui précède), la rosette commence à produire des rejets. Si bien que la floraison ne signifie pas la perte de la plante, mais un nouveau départ (c’est beau comme du baratin de management d’entreprise, ça).
Agave horrida tout court ou Agave horrida subsp. perotensis, quelle différence ?
Pour le botaniste, les différences sont minces mais pour le jardinier, elles sont importantes. Cette sous-espèce est légèrement plus grande que le type (Agave horrida subsp. horrida, donc). Sa rosette de feuilles est plus dense, avec des feuilles plus nombreuses. Leur teinte est aussi plus foncée. Cette sous-espèce (Agave horrida subsp. perotensis) a été autrefois étiquetée à tort comme Agave obscura. Elle pousse plus rapidement avec un peu d’arrosage en été, mais tolère des conditions assez sèches. Mais c’est surtout sa résistance au froid qui est bien différente.
Rusticité d’ Agave horrida subsp. perotensis
Elle est bien supérieure au simple Agave horrida. Celui-ci souffre salement dès -5°C, et nous utilisons salement à dessein. La forme type se tache de partout et met la saison à se refaire une santé. La sous-espèce perotensis est plus fiable. En hiver, lorsqu’elle est en dormance, cette plante peut supporter sans problème des températures allant jusqu’à – 8 °C. Nous avons fait le test avec un lot de chaque sous-espèce et le constat est sans appel, la forme type ayant gagné le tas de compost ! Évidemment, il faut que la plante soit au sec. (Si vous la cultivez en pot en intérieur, il faut l’arroser tous les 10 à 15 jours en hiver. Dehors ou en serre froide, rien.)
Et pourquoi perotensis, vous demandez-vous avec impatience ?
Le nom (en fait une épithète sous-spécifique pour les botanistes) « perotensis » signifie « de Perote », en référence à Perote, une ville de l’État mexicain de Veracruz. Ça ne change rien à la face du monde mais si vous pouvez le ressortir à vos amis, ils ne regarderont plus de haut votre passion pour les agaves ! Enfin, pour la petite histoire, cet agave était consommé après cuisson, ce qui explique que la plante ait un nom en langue vernaculaire (mexcalmetl, donc).