Adiantum imbricatum, la capillaire de son nom complet Adiantum aleuticum ‘Imbricatum’, est une fougère. Mais une fougère aussi fine et douce que solide. De la grâce et des muscles, pour elle !
Adiantum imbricatum, la capillaire pas tirée par les cheveux
On la repère à son feuillage composé de petits segments, très fins, et reliés par une tige noire fine comme des cheveux, d’où son nom. Elle atteint 50 cm de haut et autant de large.
Quant à sa résistance au froid, alors là, c’est du solide. Elle tient sans problème à -18 °C. C’est qu’elle est originaire de régions vraiment très, très froides, les îles Aléoutiennes. Il y fait tellement froid que les plantes les plus hautes font 40 cm en été. En hiver, c’est sous la glace, bien entendu. Ces îles sont disposées comme un collier de perles, sur le passage qui mène de l’Alaska au Kamtchatka, en travers du Détroit de Béring. Notez au passage que le climat, là aussi, se modifie. Mais revenons à notre petite fougère capillaire et à sa culture chez nous.
Humus, humus, humus…
Pour réussir Adiantum imbricatum, c’est tout simple. Plantez-la en sol léger, fibreux ou sableux, à la mi-ombre. Plus le sol est riche en matière organique, plus elle aime. Elle supporte l’argile mais il faudra l’alléger en mélangeant du compost. Elle aime le calcaire mais sait s’en passer. Arrosez abondamment mais sans maintenir le sol détrempé. Utilisez-la en sous-bois ou en rocaille d’ombre. Elle est à son aise avec le bégonia de jardin et toute la litanie des fougères, bien entendu.
Un feuillage protecteur pour la capillaire
En hiver, cette petite fougère met la clé sous le paillasson. Tout le feuillage grille (même s’il ne gèle pas) et se ratatine. On se dit qu’une si frêle fougère ne reviendra pas et c’est une erreur ! Elle repart encore plus vaillante l’année suivante. Nos pieds ont subi l’inondation, complètement ensevelis sous un nappage de limon, que disons-nous, une chape de boue ! Et la capillaire est repartie de plus belle.
Le secret tient à ne pas nettoyer le feuillage en hiver. Abstenez-vous de sortir le sécateur avant la fin du mois de février. La souche est protégée par le vieux feuillage. L’ennemi de cette fougère, en hiver, ce n’est pas le froid. Que nenni. C’est le dessèchement des bourgeons. Comme toute fougère, la capillaire ne possède pas de structure de protection bien solide face à la sécheresse hivernale. Pas de bourgeon avec des écailles, juste quelques poils. Avec cela, toute sécheresse prolongée se paye cher. Raison de plus pour la garder à l’ombre.
Important : cette capillaire est une fougère de jardin. En ville dans une cour sombre, elle adorera. Mais ne vous avisez pas de la rentrer dans un intérieur chauffé car elle va sécher en quelques heures à peine.
En hiver, la plante est en repos. Vous recevez donc une plante en dormance complète, mais la souche est bien vivante !