Acacia saligna, le mimosa à feuilles de saule, est un curieux mimosa. Pas celui des fleuristes ou de la maison au bord de la mer !
Une feuille comme un saule, une floraison comme un mimosa avec Acacia saligna
Le mimosa à feuilles de saule, Acacia saligna, se distingue par son feuillage, qui n’est pas du tout découpé. Ses feuilles sont en forme de feuilles de saule (d’où sont nom). Cette forme est frappante sur les jeunes sujets, le feuillage devenant plus court et plus épais sur les sujets matures. Les feuilles sont d’un vert mat et peuvent atteindre 20 cm (un petit look d’eucalyptus, si l’on y pense). La floraison est d’un jaune éclatant, celle d’un mimosa, quoi. Elle est tardive car elle survient début avril (et non pas février comme le mimosa des fleuristes).
Port compact et prolifique pour Acacia saligna
La plante entière a un port ramassé, puisque ce mimosa forme un arbuste compact qui ne dépasse pas 4 à 5 m, voire moins. Attention, il drageonne ! Ce mimosa est un as pour les talus et endroits à stabiliser. Mais il faudra compter avec son caractère énergique. C’est le mimosa le plus vigoureux auquel nous ayons eu affaire jusqu’à présent. Cultivé en isolé sur une pelouse, on peut le former en petit arbre, en sélectionnant un tronc unique (à tuteurer les premières années). Il peut pousser d’un mètre par an.
Résistance au froid et au calcaire du mimosa à feuilles de saule
Acacia saligna a deux excellentes aptitudes pour le jardinier. D’abord, il résiste au froid jusqu’à -8°C. Certaines sources australiennes officielles donnent un peu moins de – 10 °C mais le froid australien, sec et bref, ne peut être comparé à nos hivers plutôt humides et imprévisibles. Comme c’est un mimosa qui trace, un gros coup de froid la rabattrait sûrement au niveau du sol mais le mettrait en condition de repartir de souche ; il résiste aussi au feu, puisqu’on parle de repartir de la souche.
Et surtout, ce mimosa résiste au calcaire. Bon, on n’en fera pas un cytise non plus. Mais la présence de calcium actif n’est pas un frein à son développement. Il résiste aussi à la sécheresse, une fois installé évidemment.
Un mimosa à tenir sous garde
Ce caractère drageonnant pouvant avoir un potentiel invasif, on évitera de le planter à proximité des dunes et milieux sauvages. En Afrique du Sud, c’est devenu une espèce envahissante mais il faut dire qu’il y a trouvé les mêmes conditions que dans son aire d’origine (les Nouvelles-Galles du Sud, en Australie).
Pour les botanistes, les puristes ou les curieux (l’un n’excluant pas les autres!), ce que l’on prend pour des feuilles sont en réalité des phyllodes. C’est la magie de la nature : ce qui ressemble à une feuille n’en est pas forcément une. Les dauphins ont des nageoires, mais elles n’ont rien à voir avec les nageoires des poissons. Pour ce mimosa, c’est pareil.
Note : il ne faut pas confondre Acacia saligna, le mimosa à feuilles de saule, avec Acacia salicina, le mimosa au look de saule pleureur. Ce dernier a un seul tronc, ne rejette pas, et ses fleurs sont blanc-vert.
Nos plants ne sont pas greffés.