Strelitzia reginae, l’oiseau de paradis, est sans doute l’une des plus jolies floraisons qui soient. Attention : c’est une plante d’intérieur ou de climat vraiment très, très doux !
Strelitzia reginae, pas un oiseau, mais le paradis
L’oiseau de paradis a des feuilles d’un vert lustré gris vert assez clair. Les feuilles de Strelitzia reginae sont épaisses, en forme de spatule. Elles ont disposées en éventail. Cette forme d’éventail bien rangé, cette plante ne la gardera pas toute sa vie. La plante se ramifie en effet assez vite au niveau du rhizome (une tige très courte, invisible, sous terre et à la base des feuilles). Lorsqu’on lui donne de la place au niveau des racines, les feuilles de Strelitzia reginae sont de plus en plus hautes, pour atteindre jusqu’à 2 m de haut. C’est un lointain cousin du lotus d’or mais le rythme est un peu le même.
De la lumière et pas de froid pour l’oiseau de paradis
En bonne tropicale, l’oiseau de paradis ne supporte pas les gelées. À -3°C, toutes les feuilles ont grillé, malgré leur texture si coriace qu’on les dirait en polyéthylène haute densité (PEHD) ! Comme quoi, la résistance au froid n’est pas une affaire de texture de feuille. La rusticité a bien plus à voir avec la génétique, exprimée au plus profond des cellules de la plante. En revanche, tant que les températures ne descendent pas en dessous de 0°C, Strelitzia reginae se moque bien de passer l’hiver à 1°C ou à 18°C, ce qui est bien pratique en intérieur. Vous pouvez partir en coupant le chauffage si les voisins du dessous sont chez eux, la plante passera Noël sans souci, tant qu’elle a de la lumière !
Strelitzia reginae a en effet un grand besoin de lumière. Non pas qu’il lui faille le plein soleil (elle supporte très bien les pièces trop lumineuses et ne craint l’air sec, soit dit en passant). Il faut toutefois assez de lumière à l’oiseau de paradis pour se maintenir et fleurir. Près d’une baie, où elle surmontera les autres plantes d’intérieur, elle sera parfaite.
Prise de bec pour la floraison de Strelitzia reginae
L’éventail de feuilles se garnit au fur et se multiplie. Il faut compter 3 à 5 ans pour voir les plants fleurir. La fleur, si désirée, fait penser à un long bec. elle n’a aucun parfum et dure environ 15 jours, la floraison pouvant durer plus de six mois sur des sujets en parfaite santé. En pot, ce sera moins que cela. Pour les jardiniers patients !
Pour encourager la plante à fleurir et se maintenir, il faut la rempoter. Ce qui veut dire, forcément, malmener les grosses racines charnues, comme on vous le montre ci-dessous.
Comment cultiver Strelitzia reginae, le faux arbre du voyageur
Taille adulte : jusqu’à 2 m pour les sujets en pleine terre (Côte d’Azur), 1 m pour les sujets en pot.
Exposition : mi-ombre ou soleil, soit plus de lumière qu’un philodendron, par exemple.
Sol : humifère, assez drainant. Un terreau standard convient.
Plantation : toute l’année (en pot et en intérieur).
Adore… être sorti dehors à l’ombre ou à la mi-ombre, pour que la pluie d’été décrasse le feuillage.
Déteste… être oublié dehors en automne alors qu’il va geler ! Et la soucoupe toujours pleine d’eau sous le pot, la plante ne raffole pas non plus (on allait dire qu’elle ne le kiffe pas).
Le truc pour le réussir : offrez-lui un pot plus haut que large, car la plante a des racines encombrantes qui lui servent de réserve d’eau intégrée (pas bête, ce strélitzia !). N’hésitez pas à laisser la plante à l’étroit en repoussant d’un an le rempotage, mais en apportant de l’engrais liquide (4 fois par an environ). en intérieur, attention aux cochenilles farineuses : passez le feuillage à éponge.
Espacement : 1,20 m.