Solanum amygdalifolium, la morelle faux amandier, est une élégante plante grimpante, qui ne monte pas très haut (3 m tout de même) mais qui s’étend en largeur. Une grimpante un peu coureuse, quoi.
Des feuilles d’amandier pour Solanum amygdalifolium
Solanum amygdalifolium tire son nom de la forme assez particulière de ses feuilles, très allongées, comme celles de l’amandier. On l’appelle parfois Solanum amygdaloides, mais cela revient à écorcher son nom. Et en Amérique du Sud, on l’appelle « amor portenö« , l’amour de Buenos-Aires, ou encore jasmin de Cordoue. En tout cas, à voir la plante, on ne jurerait pas qu’il s’agit d’un membre de cette grande famille qui compte les pommes de terre, les tomates, les poivrons et les aubergines ! Les feuilles sont simples (non divisées en sous-parties), longues de 5 cm environ, pour à peine 1 cm de long, et même moins sur les rameaux en formation. Ajoutez à cela une tige longiligne, discrètement côtelée, et verte, et vous avez l’image d’un genêt plus que d’une morelle !
Solanum amygdalifolium, le genêt qui fleurit mauve
La particularité de Solanum amygdalifolium est bien entendu sa floraison, en forme de fleur d’aubergine, violet clair, en bouquets portés par ces tiges longilignes. Comme d’autres morelles décoratives (le faux-jasmin, par exemple), elle fleurit sur une longue période de temps.
Une morelle qui s’étend
Cette morelle faux amandier produit des rejets près du pied, comme la passiflore ou d’autres lianes. Il n’y a pas de quoi former un fourré impénétrable, mais comptez une dizaine de rejets par an, faciles à arracher si on estime que la plante dépasse les bornes. On peut aussi la traiter comme une plante vivace, en la ratiboisant chaque année pour ne garder que les rejets de l’année. Radical mais possible.
Résistance au froid de Solanum amygdalifolium
Malgré son look de plante tropicale (et pour cause, elle est originaire du Brésil), cette morelle tolère le froid jusqu’à -12°C au moins. Avec un bon paillis, elle doit même passer des températures plus basses encore. Comme elle fleurit sur les tiges de l’année, il n’est pas forcément gênant qu’elle reparte du sol lorsque l’hiver a été plus froid que la normale. La morale de cette morelle, c’est qu’elle gagne à être mariée à une autre plante, bouffante mais qui manquerait de graphisme. Par exemple, une graminée qui forme une grande touffe, un kniphofia ou encore une renouée. La morelle à feuilles d’amandier en émergerait, comme de grandes aiguilles à chapeaux, meublant l’espace.
Comment cultiver Solanum amygdalifolium, la morelle faux amandier
Taille adulte 3 m, voire un peu plus, mais souvent cantonnée à 2 m.
Exposition Soleil : ne craint pas la pleine lumière.
Sol Frais et riche, comme pour une aubergine, par exemple.
Plantation Avril à septembre dans l’idéal, toute l’année en pot (et gardé l’abri en hiver dans ce cas).
Adore… Les terres potagères, bien travaillées et riches. Elle ne déteste pas les terres lourdes non plus. Rend particulièrement bien en pot.
Déteste… L’ombre, qui la réduit au stade végétatif, où elle n’est pas à son mieux.
Le truc pour la réussir Plantez-la au pied d’un grillage ou près d’un support, les tiges commençant à s’allonger rapidement après la plantation. Mieux vaut attacher les tiges, qui ne sont pas très volubiles. Et offrez un paillis à la plantation, comme un bon BRF bien composté depuis plus de deux ans.
Espacement 1,20 m.
