Rubus paniculatus, la ronce paniculée, est une plante de notre Série Très Très Limitée. C’est une grande ronce grimpante.
Effet liane avec Rubus paniculatus
La ronce paniculée a des feuilles simples, ovales-pointues avec deux épaulements sur le tiers inférieur. Les feuilles sont très ordonnées, sur deux rangs. Elles sont couvertes d’un duvet (un tomentum en langage savant) qui ne doit pas vous tromper. Car le dessous des feuilles est épineux. Comme les tiges, d’ailleurs, qui sont aussi velues. Chez cette espèce, les piquants sont en forme de petits crochets. Ce n’est pas super méchant mais pour s’agripper, c’est très efficace. C’est que voyez-vous, cette plante cherche à grimper. Rubus paniculatus peut monter à plus de 4 m. Elle forme ainsi un rideau de tiges montant à la verticale, portant ses feuilles toujours sur deux rangs ;
Petite floraison délicate chez Rubus paniculatus
Cette ronce paniculée ne se voir pas de loin lorsqu’elle fleurit mais franchement, c’est une des plus jolies floraisons de ronce que nous connaissons. Les pétales sont quasiment inexistants dans cette souche. Les sépales sont en revanche lie-de-vin, hérissés de grands poils glanduleux (terminés par une « goutte »). Comme l’inflorescence compte au minimum une quinzaine de fleurs, l’effet est gracieux. Évidemment, ce n’est pas le concours des roses nouvelles de Bagatelle mais si vous lisez jusqu’ici, c’est que vous n’êtes pas du genre à rechercher une Kim Kardashian végétale…
Rusticité et exigences de cette ronce paniculée
Comme on dit dans les livres, « toute bonne terre de jardin ». Non, on rigole, personne n’a cette « bonne terre de jardin » qui serait souple, humifère, drainante, pas calcaire et notre derrière sur la commode avec ça. Oubliez ça. Rubus paniculatus aime bien les terres un peu argileuses, du genre humide une bonne partie de l’année. Dans sa patrie d’origine (centrée sur Katmandou, mais allant du Bhoutan jusqu’au nord de l’Inde), c’est une plante de vallon. La plante ne craint pas le froid.
Notez enfin que la plante se marcotte un peu, à l’extrémité des tiges, mais il va se passer du temps avant que vous la trouviez envahissante, parole de pépiniériste !