Le rosier multicolore, Rosa chinensis ‘Mutabilis’, est aussi appelé rose de Chine à fleurs changeantes. C’est un rosier charmant, parmi les plus exotiques.
On en voit de toutes les couleurs avec Rosa chinensis Mutabilis
Le rosier de Chine multicolore est un arbuste qui ne semble avoir que des qualités. Tout commence au printemps, lorsque le jeune feuillage sort (chez nous, en février-mars, un peu plus tard au nord). Tout est pourpre, si bien qu’on dirait un arbuste à feuillage coloré. Le feuillage se déploie puis les boutons se forment et c’est parti jusqu’en décembre ! Ce rosier forme des fleurs simples, le bouton montrant des pétales orange lorsqu’ils sont encore repliés. Puis la fleur se déploie et c’est un jaune ivoire qui s’expose à la vue. Le lendemain, la fleur change encore de couleur et devient plus foncée, tirant sur le rose, avant de tourner magenta lorsque la chute des pétales s’approche. Comme ce rosier fleurit en continu, on peut voir toutes ces couleurs en mélange sur le même arbuste, ce qui est ravissant, le tout se découpant sur le feuillage foncé qui de pourpre, est devenu vert pourpré.
A savoir : cette forme de Rosa chinensis est plus colorée que la variante, ‘Mutabilis Yellow’ (alias ‘Yellow Mutabilis), que nous produisons aussi, et dont les fleurs ne se colorent pas autant durant leurs dernières heures.
Et ça dure, avec le rosier de Chine
Si les arrière-saisons sont favorables, le rosier de Chine fleurit jusqu’à ce que la météo devienne vraiment défavorable à la croissance des rosiers. En effet, en dessous de 12 à 15°C en journée, les boutons à fleurs des rosiers remontants ne se développent plus qu’au ralenti. Or Rosa chinensis ‘Mutabilis’ est assez frileux et lorsque le froid s’installe, il entre en repos.
La taille ? Inratable avec Rosa chinensis ‘Mutabilis’ !
Ce rosier tenant plus de l’arbuste, la taille à envisager est celle qu’on ferait à un arbuste, pas à un rosier à grosses fleurs. Limitez son développement s’il devient trop encombrant (nous en avons vu de plus de 2 m de haut, dans les Pyrénées), à la caisse, plutôt en fin d’hiver afin de ne pas sacrifier de boutons. Vous pouvez aussi retirer les branches les plus malingres, peu vigoureuses, en saison, afin que cela profite au reste. Même si vous supprimez deux ou trois fleurs au passage, vous en serez grandement récompensé. Ce rosier n’est pas très épineux, mais il n’est totalement dépourvu de piquants non plus.
Résistance au froid du rosier multicolore
Rosa chinensis ‘Mutabilis’ n’est pas tout à fait rustique dans les régions froides et en montagne, au-dessus de 600 m. Il souffre à partir de -12/-15°C. Dans ces cas-là, un paillis au pied évitera de perdre la souche.
Comment cultiver le rosier multicolore, Rosa chinensis ‘Mutabilis’
Taille adulte : 1,5 m de haut pour 1,2 m de large, peut devenir un peu plus grand.
Exposition : soleil ou mi-ombre. Un des rares rosiers à fleurir sans soleil direct, mais de façon moins fournie bien sûr.
Sol : riche en humus. Supporte le calcaire si le sol contient beaucoup de matière organique.
Plantation : possible toute l’année en climat doux, préférez attendre mars en climat froid et pour une culture en pot.
Adore… le compost. Son origine forestière et subtropicale rend ce rosier avide de ce qui ressemble à une litière bien décomposée, plus que les rosiers modernes.
Déteste… les courants d’air froid. Son feuillage, mince et délicat, ne résiste pas aux forts courants d’air, surtout lorsque les températures s’approchent de 0°C.
Le truc pour le réussir : installez-le près d’un mur, au Sud ou à l’Ouest. Ce rosier, malgré son air gracile, n’est pas fragile et ne craint pas de cuire en été. Il a une certaine résistance à la sécheresse. Laissez-le prendre son rythme (il devrait fleurir dès la première année), et n’hésitez pas à tailler les vieilles tiges au printemps.
Espacement : 1,50 m.