Puya violacea, alias Puya coerulea var violacea, le puya violet, est une broméliacée terrestre, c’est-à-dire un lointain cousin de l’ananas. Il faudra toutefois patienter jusqu’à la floraison pour savoir pourquoi il s’appelle ainsi. Car en attendant, ses feuilles sont d’un beau bleu-vert.
Des feuilles en fontaine chez Puya violacea, mais à ne pas caresser !
Puya violacea forme une rosette de feuilles arquées, retombant vers l’extérieur. Entièrement grises, ces feuilles deviennent vertes sous la pluie et reprennent leur teint gris-bleuté par beau temps. En été, on n’y voit que du gris ! Ces feuilles sont munies de fins crochets, disposés vers la pointe de la feuille, mais quelques-uns sont dirigés vers le centre de la plante. Gare à celui qui y mettrait la manche car ce système d’arroche est très efficace. L’extrémité de la feuille, elle, n’est pas piquante. Tout cela fait penser à un sotol (Dasylirion). La plante a d’abord un teint vert foncé et c’est avec l’âge qu’elle blanchit, surtout si elle est exposée au soleil brûlant de la journée.
La floraison de Puya coerulea var violacea, une friandise qui se mérite
Il faut attendre une dizaine d’années pour profiter de la floraison d’un Puya et comme un Agave, c’est un spectacle botanique qui récompense les jardiniers opiniâtres. Puya violacea forme des tiges fines, d’un rose lumineux et hautes de plus de 1,5 m, portant à leur extrémité de petites fleurs pendantes indigo. La rosette meurt après floraison mais aura de toute façon formé des rejets avant de fleurir. Et si vous vivez assez longtemps (à peine 2 à 3 siècles), vous verrez que cette plante forme une sorte de tronc serpentant à même le sol.
Résistance au froid de Puya violacea
Notre souche est originaire du Chili, d’une altitude de 1000 mètres environ dans la région de Talca. C’est un gage d’une certaine rusticité car le climat chilien se refroidit assez brusquement dès que l’on monte. Dans notre expérience, la plante résiste sans aucun dégât à une pointe matinale à -9°C, abrité des vents froids et bien évidemment, de l’humidité stagnante au pied. Mais plus que le froid hivernal, c’est l’humidité estivale que la plante n’aime guère, surtout au cœur de la rosette (on a testé pour vous.)
Comment cultiver Puya violacea, le puya violet
Taille adulte 50 cm à maturité, souvent moins en pot. La hampe dépasse 1 m de haut.
Exposition Plein soleil ou mi-ombre. En région chaude, aime un ombrage léger aux heures les plus chaudes de la journée.
Sol Très drainant. Supporte un peu de calcaire mais ne poussera pas bien dans la craie pure.
Plantation Avril à septembre dans l’idéal, toute l’année en pot.
Adore… Les arrosages réguliers en été. Malgré leur look épineux comme un cactus, les puyas ne sont pas des plantes de désert. Supporte toutefois facilement une sécheresse de 2 à 3 semaines une fois installé.
Déteste… L’humidité dans le cœur. Pour tuer Puya violacea, arrosez-le directement dans le cœur, c’est radical, surtout si le drainage n’est pas bon !
Le truc pour le réussir Amendez le trou de plantation avec de la pouzzolane, et plantez-le de façon à pouvoir le protéger durant les premières années. En sol calcaire, pensez à apporter un engrais anti-chlorose au printemps. Une fois en place, cette plante est absolument sans entretien (et d’ailleurs, qui voudrait y mettre les mains ?).
Espacement 1 m.