Plus d’informations sur Pentaglottis sempervirens, la buglosse toujours verte
Pentaglottis sempervirens, la buglosse toujours verte, est une plante très décorative et peu connue. C’est une plante indigène de notre flore.
La vie en bleu avec Pentaglottis sempervirens
Quel n’est pas notre plaisir de rendre hommage à la buglosse toujours verte, cette plante vivace méconnue de la flore européenne. Pour vous faire un portrait grossier de la plante, imaginez de grosses fleurs de myosotis collées sur une consoude et vous aurez une première approche. La buglosse toujours verte forme une grosse racine fibreuse d’où partent des tige atteignant 1 m (souvent, pas plus de 60 à 80 cm), portant des feuilles garnies de poils raides. On les dit « hispides », ces poils pas très doux mais non piquants.
L’heure de gloire de la buglosse toujours verte, c’est clairement le mois de mai, où elle porte ses fleurs bleues pendant des semaines et des semaines. La floraison se calme pendant les mois les plus chauds et repart un peu à l’automne. Le jardinier sérieux, lui, aura de toute façon taillé tout ça à ras et la plante sera en septembre comme dans un second printemps. Et fera l’envie du jardinier flemmard.
Un air de famille pour la buglosse toujours verte
Comme la consoude et le myosotis, Pentaglottis sempervirens fait en effet partie de la famille des boraginacées, famille aimée des jardiniers où on retrouve les vipérines et d’autres plantes insolites. Mais, allez-vous nous dire, ce n’est sans doute pas ça qui rend la buglosse toujours verte passionnante. Et en effet, ce qui est chouette chez cette plante, c’est déjà qu’elle garde une partie de son feuillage en hiver. À la différente de la vraie consoude qui fait parfois négligé en hiver, surtout les souches sauvages, la buglosse toujours verte se tient bien. Elle perd son feuillage en cas de gros coup de froid, mais la souche sera toujours là au printemps.
Elle se ressème là où elle se plaît, mais ne drageonne pas.
Fraîcheur au pied pour Pentaglottis sempervirens
Cette plante résiste parfaitement aux hivers froids, à la terre mal drainée en hiver, à l’argile collante, tient aussi bien au soleil qu’à la mi-ombre. Mais à une seule condition : elle doit avoir le pied dans un sol frais tout au long de l’année. Un peu comme les cannas, avec qui elle s’entend très bien, d’ailleurs. Autrement dit, c’est une excellente plante pour les fossés et les marais. Cela tombe bien, c’est là où on la trouve dans la nature, cette plante « bien de chez nous ». il n’y a que les épareuses qui broient les fossés qui y font attention, à cette pauvre plante vivace.
Si vous cherchez une plante qui supporte la sécheresse, il faut vous tourner vers une autre consoude, comme celle de Turquie.
Et en pot, la buglosse toujours verte, ça le fait ?
Étonnamment pour une plante de ce type, oui, et même très bien. Il lui faut une terre toujours moite en permanence, et un coin plutôt à l’ombre, abrité des vents. La grosse racine supporte très bien de pousser dans un petit volume (ce n’est pas le cas des vraies consoudes). Il faut toutefois la changer de pot chaque année car la plante y vieillit plus vite qu’en pleine terre. Il n’y a là aucun secret : toutes les plantes vivaces cultivées en pot subissent le même sort, géranium vivace, buglosse ou renouées, même combat !