Sonchus palustris, le laiteron des marais, est une plante XL originaire d’Europe, mais presque jamais cultivée malgré ses vertus ornementales et sa facilité de culture.
Sonchus palustris, une plante géante
À ceux qui se désolent de ne pouvoir cultiver les mégaherbes que sont les pissenlits en arbre, laiteron en arbre et autres géantes pénibles, consolez-vous avec Sonchus palustris ! Ce laiteron atteint 3 m de haut. C’est la plus grande plante herbacée de la flore européenne. Il ne se fait détrôner que par la renouée du Japon, sauf que le laiteron des marais, lui, sait se tenir et ne vous envahira jamais.
Le laiteron des marais, ultra rustique et qui vole haut
Au printemps, ce laiteron démarre d’une souche endormie jusqu’au sol. Il forme des feuilles en forme de hallebarde. Les feuilles sont d’abord droites et au fur et à mesure de l‘élongation des tiges, elles se courbent. Ces feuilles font penser à des hallebardes qui auraient été revues par Salvador Dali comme dans sa Persistance de la mémoire. Chez le laiteron des marais, les hallebardes sont bien sympathiques, ployant vers le sol avec leur couleur d’un vert clair mat (les botanistes appellent cela le vert glauque, une dénomination que nous n’avons toujours pas compris).
Le feuillage se développe jusqu’à 1,50 m à 2 m de haut environ. Il est temps après de passer à l’amour et le laiteron ne s’y prête qu’au plus près du ciel. L’extrémité des tiges s’élance à la verticale, rarement à moins de 2 m de haut et jusqu’à 3 m.
L’hiver venu, le froid le fait bien rigoler car ce laiteron tient jusqu’à -25 °C. il vaut mieux se méfier des hivers trop doux car ce n’est pas une plante pour les climats méditerranéens. En France, on le rencontre essentiellement dans le quart Nord-Est, bien que quelques populations soient recensées en Occitanie et dans le grand Ouest.
Pas que pour les marais, Sonchus palustris
Si la souche prolifère dans les sols détrempés, comme pas mal d’autres plantes que nous vous proposons, ce laiteron fait tout aussi bien dans des massifs moites mais pas humide. Là où les cannas ou encore l’hélianthe à feuilles de saules se plaît, ce laiteron complètera le tableau. Nous en avons cultivé en terre sableuse, dans une poche étanchéifiée par un liner de bassin (enterré à 50 cm de profondeur), et où il faisait son petit spectacle.
Une plante pas envahissante, et même l’inverse
Si on a constaté que Sonchus palustris s’était introduit au Canada, on lui reprocherait plutôt l’inverse en Europe. Dans plusieurs régions françaises, c’est en effet une plante protégée (comme la fougère trèfle à quatre feuilles).
Attention : la plante formant de grandes tiges, nos plants sont raccourcis dès que les tiges sont trop longues pour entrer dans le carton, car on ne peut les courber (et encore moins les plier, et de toute façon nous ne plions jamais les plantes). La plante n’est pas coupée à ras mais à la dimension minimale pour entrer dans le carton. La souche sera toujours là pour faire repartir la plante à la saison d’après. Et d’ailleurs, si la tige est raccourcie avant la fin juillet, la plante formera des repousses qui fleuriront quelques semaines plus tard.