Miscanthus transmorrisonensis est un miscanthus persistant, c’est-à-dire une eulalie à feuillage toujours vert. Ce qui n’est pas courant chez les graminées !
Miscanthus transmorrisonensis, le toujours vert
En saison, l’allure de Miscanthus transmorrisonensis est celle d’un miscanthus de taille moyenne : une touffe épaisse de feuilles vertes qui s’évase vers le haut. Au bout de 5 à 7 ans, la touffe mesure 60 cm environ au pied mais prend plus d’un mètre à 1,20 de hauteur. Ce n’est pas une graminée étalée, mais évasée. Son feuillage est vert. Elle fleurit en cours d’été, en plumeaux argentés, comme les autres miscanthus.
Les plumeaux argentés gardent leur intérêt à peu près jusqu’à la fin janvier. Ils de déplument petit à petit, comme tous les miscanthus. Pour les maniaques, mieux vaut couper les vieilles tiges en fin d’hiver. Mais si vous les laissez, surtout dans un jardin naturel, cela ne fera pas beaucoup de différence.
L’automne ? On ne connaît pas trop chez ce miscanthus
Lorsque l’hiver approche, ce miscanthus reste en végétation. Son feuillage ne reste toutefois pas complètement vert. Les plus vieilles feuilles tournent au jaune et une partie sèche. A la morte saison, l’ensemble offre donc tous les stades allant du vert jusqu’au fauve. Avec les lumière rasantes de l’hiver, c’est parfait pour un winter garden ! Un winter garden, c’est un coin de jardin pensé pour l’hiver, avec des feuillages persistants, des floraison hivernales et des écorces décoratives. Le radoucissement de nos hivers nous invite en effet à davantage profiter de nos jardins pendant cette saison ;
Miscanthus transmorrisonensis et Miscanthus sinensis ‘Taiwan’, c’est pareil
Le miscanthus toujours vert a une histoire qui remonté déjà à quelques dizaines d’années. Tout commence en 1979, lorsqu’une mission scientifique américaine s’intéresse à la flore d’altitude de Taiwan. L’équipe collecte les graines d’un miscanthus étonnant sur le mont Daxue à Taiwan, une montagne qui culmine à un peu plus de 3 500 m. Onze ans plus tard, un amateur de graminées (John Greenlee), qui qualifie Miscanthus transmorrisonensis de « meilleur miscanthus » le diffuse auprès d’une pépinière américaine. Depuis, lentement, la plante fait son chemin chez les passionnés. Nous parions que le chemin de cette graminée n’est pas terminé car elle est vraiment pleine de mérites.
Au début, Miscanthus transmorrisonensis est diffusé sous le nom de Miscanthus sinensis ‘Taiwan’. S’ensuit une bataille de botanistes (cela ne vous surprendra pas) pour savoir s’il s’agit d’une espèce différente des eulalies classiques (Miscanthus sinensis) où s’il s’agit d »’une espèce à part (Miscanthus transmorrisonensis). Nous préférons le diffuser sous ce dernier nom afin que l’origine de la souche soit identifiée. On sait ainsi de quel miscanthus on parle…
Note botanique : déjà que le nom de Miscanthus transmorrisonensis est considéré comme erroné pour les botanistes, certains l’épellent Miscanthus transmorrissonensis (avec 4 « S » au total !)