Greyia sutherlandii est le rince-bouteille africain, ou rince-bouteille du Natal. Cette plante n’a pas de parenté botanique avec les vrais rince-bouteille (Callistemon).
Greyia sutherlandii , un arbuste qui voit rouge
Cette plante est un arbuste, qui ne dépasse pas 1,50 m à 2 m de haut. Il n’est pas très fourni, c’est-à-dire que ses branches ne sont pas très denses. Elles portent des feuilles un peu arrondies, ressemblant beaucoup à celles des pélargoniums (la similitude avec cet autre genre sud-africain s’arrête là !). Les feuilles sont d’un vert franc, de couleur unie. Leur texture est assez charnue mais sans aller jusqu’à certains séneçons arbustifs.
Sous nos climats, c’est en début d’été que fleurit Greyia sutherlandii. Et là, attention les yeux ! Les fleurs sont regroupées en grappes allongées, un peu comme des goupillons, d’un rouge écarlate. Botaniquement, ce sont des fleurs à 5 pétales soudés comme une cloche ouverte, d’où émergent 5 étamines de la même couleur, et le pistil pareil. La couleur peut varier un peu selon les conditions, allant du rouge le plus vif jusqu’à un orange très foncé aux nuances corail.
Exigences de Greyia sutherlandii
Le rince-bouteille africain a un peu les mêmes préférences que le rince-bouteille classique : du soleil, plein de soleil, même si en Bretagne, on le voit aussi fleurir à la mi-ombre. Dans la nature, c’est une plante de plein soleil. Côté sol, Greyia sutherlandii aime bien les bons sols mais sait s’accommoder de terre pas très riches ou un peu sèches. Attention à l’humidité stagnante en hiver, car ce n’est pas son truc : dans la nature, les saisons froides sont assez sèches.
En été, cette plante aime les arrosages. Ce n’est pas une plante de terrain humide, ni une plante aussi résistante que les cactées. Une plante de jardin normale, quoi. Les apports d’engrais ne sont pas indispensables.
Rusticité de Greyia sutherlandii
Greyia sutherlandii réclame un sol vraiment bien drainé, car il pousse dans les pentes et des endroits subdésertiques, qui correspondraient chez nous à une garrigue. Ces conditions sont indispensables pour profiter de la résistance au froid de Greyia sutherlandii, qui peut aller jusqu’à – 8 °C. Evidemment, à ce tarif, c’est dans une situation très protégée : au pied d’un mur en plein sud et non pas au milieu de la pelouse ou abandonné dans la pampa exposée à tous les vents. Donc voile de protection, paillis au pied… et surtout, jardinier raisonnable. Planter Greyia sutherlandii en pleine terre en Alsace ou dans l’Auxois, c’est non. En Bretagne ou dans le Luberon, c’est oui, mais bien bien protégé….