Le gingembre rouge, dit aussi gingembre du Bengale, Zingiber rubens, est une espèce montagnarde qui nous vient du Népal et du Sikkim. On le dit rouge car c’est la couleur dominante de ses fleurs, naissant à ras de terre (comme Zingiber mioga, son cousin japonais). Elles peuvent être brunes ou teintées de jaune. On dirait des fleurs d’orchidée ! Elles sont bien évidemment comestibles et parfumées. Dans leur aire d’origine, les fleurs et les rhizomes servent d’épice, à la façon du gingembre classique, mais avec un arôme différent (à notre palais).

Le gingembre rouge, un vrai caduc

Zingiber rubens est un gingembre de jardin de climat tempéré; a la différence des gingembres tropicaux (comme le gingembre officinal, la classique « main de gingembre » qu’on achète au rayon des produits exotiques), il perd vite son feuillage lorsque les jours raccourcissent. A la différence des cannas et des hédychiums (les autres gingembres de jardin), il ne forme pas de pousses en continu et arrête sa végétation durant la deuxième quinzaine de novembre, au plus tard. Il est alors en repos complet. On retrouve ce principe chez le gingembre danseuse, qui appartient à un genre voisin. C’est un signe de rusticité puisque avec un paillage moyen, il passe -12°C sans trop de problèmes. En dessous, il faudra un paillage plus épais (20 cm) et étendu plus en largeur sur le sol.

Zingiber rubens, pour l’ombre

Le gingembre du Bengale est une plante pour l’ombre, voire l’ombre dense, tant que l’air et le sol sont moites (mais pas détrempés). Dans les patios, les petits jardins d’ombre, c’est une plante parfaite, qui ne dépasse pas 60 cm de haut. Il peut supporter un peu de soleil, mais en fin de saison, lorsque l’astre du jour ne mord plus vraiment.

Comment cultiver Zingiber rubens, le gingembre rouge rustique

Taille adulte 80 cm environ pour les tiges, pour une largeur de 60 cm environ (touffe bien établie)

Exposition ombre à mi-ombre. Ce n’est vraiment pas une plante de plein soleil.

Sol riche et humifère, mais sans humidité stagnante en hiver. vient bien en sol sableux (avec arrosage en été).

Plantation avril à juillet.

Adore… un bon paillis de feuilles mortes, toute l’année. Ne craint pas les campagnols.

Déteste… la terre lourde et collante, qui se transforme en baignoire en hiver.

Le truc pour la réussir incorporez beaucoup de compost au trou de plantation. Et sage précaution : repérez l’emplacement en automne car la plante disparaît complètement sous terre jusqu’en avril !

Espacement 1 m.