Plus d’informations sur Caesalpinia decapetala, le flamboyant grimpant
Caesalpinia decapetala, le flamboyant grimpant, est une liane spectaculaire. Elle résiste bien au froid et même son feuillage est exotique. Cette plante porte beaucoup de nom ; officiellement c’est Biancaea decapatela.
Le flamboyant grimpant, ça pique !
Selon la saison, Caesalpinia decapetala a plusieurs visages. Le plus emblématique est sa floraison, en grappes d’un jaune vif rehaussé par des étamines rouges. Les boutons se voient très tôt, dès la fin de l’hiver, et ne sont pas protégés par un bourgeon, caractéristique des plantes tropicales. Les fleurs s’épanouissent en mai. Elles sont portées bien au-dessus du feuillage.
Celui-ci est fin, chaque feuille étant composée de dizaines et même des centaines de petites folioles arrondies, vert franc. Lorsque la plante ne fleurit pas, elle se distingue par cette nuée de folioles, qui font un peu penser à des frondes de fougères. Le tout est porté par des tiges sarmenteuses. Ah, les tiges de Caesalpinia decapetala ! Elles sont épineuses, et même féroces. On dirait une ronce, mais en pire. Il ne faudra donc pas avoir à intervenir sur la plante. Ca tombe bien, elle ne demande pas trop d’entretien.
Entretien de Caesalpinia decapetala : service minimum
Le flamboyant grimpant n’a normalement pas besoin qu’on s’en occupe, mis à part la plantation et les soins de départ (arrosages durant les premiers étés, etc.). L’idéal est de placer un tuteur dès le départ, sur lequel on accrochera la plante pour la guider. En effet, Caesalpinia decapetala pousse en formant des tiges assez droites. La plante ne s’enroule pas d’elle-même, n’a pas de crampons, et ne forme pas, comme la glycine, de tiges spécialisées dans l’accrochage. Bref, elle pousse plutôt comme un rosier grimpant. Ce flamboyant prend un peu de volume avec le temps, en s’étalant jusqu’à 3 m de large. On pourra limiter son développement, en la taillant après la floraison.
Résistance au froid du flamboyant grimpant
Caesalpinia decapetala montre une étonnante rusticité pour un groupe de plante qui nous vient des régions tropicales. Une souche installée tient à -10°C sans problème. À ce prix-là, il faudra bien sûr que la plante soit protégée durant les premières années. En cas de souci, la plante repart de souche, elle forme une racine profonde. D’ailleurs, décidez bien de l’endroit où la mettre, car on ne la transplante pas comme ça.
Note botanique : voilà encore une plante qui a changé d’identité plus d’une fois. Caesalpinia japonica, Caesalpinia sepiaria ou Caesalpinia decapetala, c’est pareil. La raison tient à sa grande répartition dans e monde. On trouve le flamboyant grimpant de la Chine jusqu’au Japon en passant par la Malaisie, le Népal, le Bhoutan, l’Inde, le Laos, le Pakistan, etc. Plusieurs botanistes l’ont décrite avec des noms différents et ce n’est que depuis quelques années que l’on a compris qu’il s’agissait en réalité d’une seule et même plante. Seulement voilà, depuis peu, ce n’est plus un Caesalpinia, mais un Biancaea, Biancaea decapetala. Pensez à Bianca de Bernard et Biancia (un film de Disney de 1977), et à dix pétales (deca-petala).
Comment cultiver Caesalpinia decapetala (Biancaea decapetala), le flamboyant grimpant
Taille adulte : jusqu’à 2 m de haut, peut dépasser plusieurs mètres de large si on le laisse pousser en buisson.
Exposition : soleil ou mi-ombre.
Sol : tout sol lui convient. Le flamboyant grimpant montre une étonnante résistance à la sécheresse. Il tient aussi dans les sols collants, mais en pente.
Plantation : avril à septembre. La plantation d’hiver n’est pas conseillée en dehors des régions à climat doux (bord de mer).
Adore… les sols profonds, où la plante trouve ce dont elle a besoin en toute autonomie.
Déteste… le séjour prolongé en pot, où les racines se languissent. Cette plante a aussi horreur d’être transplantée. choisissez bien l’endroit où vous la placerez.
Le truc pour le réussir : installez la plante dans un trou travaillé en profondeur, sans ajouter de matière organique ni de gravier. Arrosez régulièrement durant les deux ou trois premiers étés. Pensez à lui offrir un support dès le départ, car il n’est pas simple d’intervenir sur un sujet qui a été laissé à lui-même pendant plusieurs années (aïe, ouille !).
Espacement : 3 m.