Dasylirion berlandieri est un sotol très intéressant pour les climats habituellement peu favorables aux plantes de désert. Et c’est la 10ème espèce que nous vous proposons dans ce genre un peu sous-estimé.
Du bleu en bandoulière pour Dasylirion berlandieri
Ce sotol a un look… de sotol, c’est-à-dire une rosette de feuilles très allongées, en ruban rigide, garnies de petits piquants sur le côté et d’un petit pinceau à l’extrémité. (Ne nous faites pas rire avec ces histoires de piquants alors que les jardins sont truffés de plantes piquantes : les rosiers.)
L’allure de Dasylirion berlandieri est donc celle d’un dasylirion, de couleur bleutée, comme Dasylirion wheeleri, dont il est un peu une version sous Red Bull (enfin, ce qu’on en imagine de cette bibine, hein). Dasylirion berlandieri est dédié à Jean-Loup Berlandier, naturaliste et médecin qui avait remarqué la plante dans la nature mais qui s’est noyé dans une rivière en 1851 au Mexique. Une vie courte, mais intense, pour un personnage qui ferait un bon sujet de roman historique, lorsque le Mexique acquiert son indépendance, entre holocauste (des peuples indigènes), guerres (coloniales) et espoirs (déçus). Berlandier témoigne à travers ses observations et ses voyages, un peu malgré lui, des bouleversements d’un pays naissant. Mais on s’égare.
Un gros costaud
Car Dasylirion berlandieri peut atteindre jusqu’à 2 m de diamètre, ce qui en fait une belle bête. Dasylirion berlandieri forme un tronc pouvant atteindre 50 cm de haut, massif, mais au bout de plusieurs dizaines d’années. Car pour profiter de ce monument, il faudra cajoler la plante pendant pas mal d’années quand même. Et la fleur ? Un épi de près de 3 m de haut qui peut rester en place un an. La plante poursuit sa croissance car les tiges qui fleurissent ne meurent pas (contrairement aux agaves).
Sec ou humide pour Dasylirion berlandieri ?
Cette espèce est étonnamment adaptable. Si tous les dasylirions ont plutôt bon caractère (faciles à cultiver, quoi), le sotol de Berlandier est particulièrement tolérant. Il supporte aussi bien la mi-ombre que le plein soleil et supporte une inondation comme la plus intense des sécheresses estivales. Et la guinda del pastel (la cerise sur le gâteau), c’est que Dasylirion berlandieri est bien rustique : il tient jusqu’à – 15 °C, les pieds au sec évidemment.






