Chilopsis linearis, le saule du désert, est assurément l’une des plantes du changement climatique, avec le yucca rouge. Ce sont les futures valeurs sûres de demain pour nos jardins. Des fleurs, un joli port, pas trop d’entretien (voire pas d’entretien du tout), résistance au froid et au sec. La plante parfaite, ou presque.
Chilopsis linearis, un look de saule et venu du désert
Le saule du désert ne vole pas son nom car lorsqu’on le voit en situation, il donne vraiment une impression d’être à la mauvaise place, dans ces étendues désertiques de sable maigre et où la vie atteint ses limites. Enraciné profondément, cet arbuste n’a rien à voir avec un saule puisque c’est un cousin des bignones. En fleur, sa parenté devient plus évidente, avec ses corolles à large gorge, oscillant entre le rose pâle et le rose foncé, selon les individus. Le blanc et le pourpre, bien que rares, ne sont pas impossibles, le plus courant étant un rose frais avec un cœur légèrement plus foncé.
Le saule du désert, pour les nez fins
La fleur de Chilopsis linearis sent la violette mais il faut mettre le nez dessus pour le sentir. sinon, l’arbuste en pleine fleur offre une odeur douce à proximité. Et en été, après une petite pluie sur le feuillage, celui-ci sent une odeur indescriptible : le désert au petit matin. C’est une odeur qui mêle le sable brûlé, avec un vague écho de creosote bush, le buisson des déserts américains.
Il pousse, il pousse, Chilopsis linearis
La croissance du saule du désert, une fois installé, est impressionnante. Sans arrosage mais avec un paillage inerte (minéral ou textile) à son pied, il peut pousser de 2 m par an. Il supporte parfaitement la taille, même lorsqu’on s’y prend sans délicatesse (il vaut mieux le tailler en fin d’hiver, lorsqu’il redémarre). Bien installé, c’est un arbuste qui résistera à -12°C et moins, repartant éventuellement de souche si le froid le rabat jusqu’au sol. Et une fois en place, oubliez l’arrosoir, car c’est un vrai chameau !
A noter : le saule du désert démarre tardivement en saison. Ne vous inquiétez pas si en avril vous avez l’impression qu’il ne se passe rien sur les rameaux, toujours nus après la chute des feuilles en automne. Il se lève tard mais se rattrape vite et pousse jusque tardivement en saison. Mariez-le au marronnier du Mexique pour que l’un prenne le relais de l’autre.
Comment cultiver Chilopsis linearis, le saule du désert
Taille adulte Jusqu’à 4 m de haut et 5 m de large, si on ne le taille pas.
Exposition Plein soleil, n’aime pas l’ombre même partielle.
Sol Drainante et légère, profonde, même calcaire.
Plantation Mars à octobre dans l’idéal.
Adore… La toile de paillage tissée, qui chauffe le pied, garde l’humidité et préserve des mauvaises herbes.
Déteste… Les pentes mal drainées au nord, qui représentent tout ce qui peut lui nuire.
Le truc pour le réussir Arrosez-le durant les 2 premières années ou la 1ère année seulement si le sol a été travaillé très en profondeur à la plantation. Paillez avec une toile et jouez du sécateur, en mars-avril, s’il gêne.
Espacement 3 m.