Caesalpinia gilliesii ou oiseau de paradis jaune, est aussi appelé petit flamboyant. C’est un arbuste exotique très décoratif et résistant au froid. Caesalpinia gilliesii est la même plante qu’Erythrostemon gilliesii ou Poinciana gilliesii.
Caesalpinia gilliesii, un oiseau de paradis jaune, rutilant et raffiné
Le véritable flamboyant, celui que les voyageurs choisissent sur leurs cartes postales de vacances sous les cocotiers, ne pousse que sous les Tropiques. Le jardinier des pays plus froid ne se trouve pas démuni pour autant, grâce au petit flamboyant, Caesalpinia gilliesii. Les pinceaux d’étamines, de couleur jaune ou orange et son feuillage fin en fait une plante au charme des plus exotiques.
L’oiseau de paradis jaune est un petit arbuste à feuilles très fines et très découpées, composée de nombreuses petites folioles, d’un vert clair. De juin à août, les tiges portent à leurs extrémités des épis de grandes fleurs à longues étamines rouges et à pétales jaunes, digne des plus belles floraisons tropicales. L’arbuste peut fleurir petit, mais c’est plus souvent à partir de la 2 ou 3ème année suivant sa plantation qu’il commence à fleurir.
De la chaleur estivale pour Caesalpinia gilliesii
Le petit flamboyant aime les emplacements vraiment bien exposés. C’est la clé de sa floraison mais aussi de sa résistance au froid. Pour que la plante se plaise, elle doit bénéficier d’un réchauffement rapide au printemps. Sinon, elle entre tard en végétation et ne fleurit pas avant le milieu de l’été, et pousse moins. En climat vraiment froid ou en région humide et fraîche, il vaudra mieux le cultiver en pot (voir ci-dessous). Dans tous les cas, il perd ses feuilles en hiver et ne demande pas de lumière pendant sa période de repos hivernal.
Résistance au froid de l’oiseau de paradis jaune
La souche de Caesalpinia gilliesii résiste sans problème à -12°C. Il faudra que le sujet soit établi depuis des années, et cela ne vaut bien sûr pas pour les plantes cultivées en pot. (Rappelons à toutes fins utiles que les plantes cultivées en pot sont toujours plus sensibles au froid que celles que l’on cultive en pleine terre, et que la rusticité ne vaut que pour les plantes en pleine terre). La souche de ce petit flamboyant devra donc être couverte, de préférence avec un voile d’hivernage plutôt que des feuilles mortes.
Entretien de l’oiseau de paradis jaune
En saison (de mai à septembre), il aime les arrosages. Il résiste à la sécheresse mais la floraison sera plus longue s’il reçoit de l’eau. Mais le soin le plus important est la taille en fin d’hiver : raccourcissez les pousses de l’année passée, en coupant peu au-dessus de leur point de naissance. Ainsi l’arbuste ne s’accroit que petit à petit et ses pousses seront vigoureuses, comme ses fleurs. Si vous ne le taillez pas, il fleurira quand même.
Et en climat froid ? L’oiseau de paradis jaune aimant autant le soleil que la chaleur, on le cultivera plutôt en pot. Il vous suffira alors de prendre soin de le rentrer à la venue de l’hiver, dans une pièce claire et fraîche. Il perd ses feuilles et rentre en repos total et n’a donc pas besoin d’une serre ou d’une véranda, d’autant plus qu’il entre en végétation tardivement (avril). Le petit flamboyant vit en pot pendant des années et fleurit alors de juillet à septembre. Un peu d’engrais dans l’eau d’arrosage suffit à sa subsistance.
Pour la petite histoire : toutes légumineuses fixent de l’azote au niveau des racines. Toutes ? Non, car celles du genre Caesalpinia ne possèdent pas de nodosités au niveau de leurs racines, ces excroissances où des bactéries sont chargées de fixer l’azote (elles transforment les nitrites du sol en nitrates pour la plante, pour être exact). En permaculture, dont on parle beaucoup, les petits flamboyants ne sont pas aussi intéressants que d’autres plantes…
Et si vous êtes fanatique de nomenclature botanique (on en connaît d’autres, rassurez-vous), il y a une thèse entière consacrée à la classification du genre Caesalpinia, que vous pouvez lire.
Comment cultiver Caesalpinia gilliesii, l’oiseau de paradis jaune
Taille adulte : 1,50 à 2 m, pour 1,50 m de largeur, moins si vous le taillez (au démarrage de la végétation).
Exposition : plein soleil.
Sol : riche et profond.
Plantation : possible de mars à septembre, mieux d’avril à août.
Adore… les situations cuisantes en sol profond, où il va chercher la fraîcheur en profondeur et exhibe son caractère tropical.
Déteste… la mi-ombre, où il ne fleurit pas ainsi que les sols trop humides, où il dépérit.
Le truc pour le réussir : installez-le au pied d’un mur ou sur un talus en plein sud, en pleine terre comme en pot. Protégez la souche en dessous de -8°C. Taillez-le sans faute au printemps pour lui conserver un port équilibré : il formera aussi des épis plus spectaculaires.
Espacement : 2 m.