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Boehmeria clidemioides, ou ramie fausse miconie, est une plante vivace cultivée pour son feuillage.

Boehmeria clidemioides s’est bien gaufré avec ses feuilles

Même si les ramies, c’est-à-dire les plantes du genre Boehmeria, sont bien connues pour la texture insolite de leurs feuilles, peu ont autant de relief que Boehmeria clidemioides. La ramie fausse miconie a des feuilles très en relief. Elle fait penser à une plante tropicale, la miconie, autrefois appelée Clidemia, et qui lui a donné son imprononçable nom.

Cette ramie est originaire de bien des pays asiatiques : Chine (Tibet), Bhoutan, Inde, Indonésie, Laos, Malaisie, Birmanie, Népal, Vietnam… Malgré cela et son look de petite plante de sous-bois tropical, elle est parfaitement rustique (nous l’avons testée jusqu’à – 10 °C).

Cette plante vivace produit des fleurs absolument insignifiantes, de petites boules (on appelle cela des glomérules, pour les férus de botanique). Elles apparaissent en cours d’été. La plante ne se ressème pas à notre connaissance, à la différence de certaines autres ramies.

Un tapis vert vif grâce à Boehmeria clidemioides

L’attrait de Boehmeria clidemioides est donc ses feuilles gaufrées comme on l’a dit, mais aussi sa couleur. L’émeraude, elle sait ce que c’est ! Cette plante a en effet une couleur vert intense, renforcée par la texture de la feuille qui lui interdit toute brillance. C’est un vert vif, mais mat. La plante forme une sorte de petit buisson atteignant 60 à 80 cm de hauteur. Il est dit dans les ouvrages savants que dans la nature, la ramie fausse miconie peut atteindre 3 m. Bon, on les croira sur parole.

En attendant, cette plante s’étale en une touffe dense et compacte qui ne laisse aucune chance à la moindre mauvaise herbe. Au fil des années, la touffe peut atteindre un bon mètre de large. Ce n’est donc pas une envahisseuse de premier plan, plutôt le genre « petit bulldozer ».

Employez-la pour constituer une végétation de sous-bois luxuriante et variée, par exemple avec des piléas, des fougères, des bégonias rustiques, etc.

Et en hiver, Boehmeria clidemioides se cache sous terre

Comme toutes les ramies, la fausse miconie est caduque. Dès que l’hiver s’est installé, la végétation régresse jusqu’au sol. Il n’y a alors rien à faire. Les maniaques passeront un coup de cisaille. Il n’est pas besoin de protéger la souche mais si vous mettez dessus des feuilles mortes (broyées à la tondeuse, dans l‘idéal), alors ce sera très apprécié de la plante. La plante ne craint guère les limaces lorsqu’elle démarre, ce qui est assez rare pour être signalé ! Mais ne tentez pas le diable non plus.

Comment cultiver Boehmeria clidemioides

Taille adulte : jusqu’à 80 cm voire plus.

Exposition : ombre ou mi-ombre. N’aime clairement pas le soleil.

Sol : humifère (même calcaire ou un peu argileux), pas trop sec.

Plantation : possible toute l’année.

Adore… les paillis, surtout organiques bien sûr.

Déteste… la sécheresse estivale prolongée. Boehmeria clidemioides résiste mieux à l‘ombre sèche que d’autres plantes du genre Boehmeria mais elle n’offre pas d’adaptation particulière au manque d’eau.

Le truc pour la réussir : amendez bien le sol avec de la matière organique au départ. N’hésitez pas à couvrir la souche avec les restes de végétation, coupée en petits morceaux, à l’automne. Si vous avez des orties broyées sous la main, c’est parfait. En pot, cette ramie vient bien, mais voyez assez grand (au moins 5 l).

Espacement : 60 cm.