Asimina triloba est le fameux pawpaw, l’asiminier, qu’on surnomme aussi « mangue du nord ». Un arbre fruitier qui est aussi très décoratif.
Mangue du nord, asiminier ou pawpaw, c’est pareil
De ce petit arbre, c’est avant tout le fruit que l’on connaît et que l’on vante. La « mangue du nord » ressemble vraiment à une mangue avec ses fruits de 250 g à la peau fine, jaune clair. Mais cela, c’est pour les arbres assez vieux. Il faut en effet, comme pour tout arbre fruitier, près de 7 ans pour voir les arbres s’installer et produire des fruits.
En France, on parle soit d’asiminier, soit de mangue du nord (appellation plutôt commerciale). Les américains parlent de pawpaw (voire paw-paw ou papaw), ce qui traduit littéralement donnerait « papatte ». C’est en réalité un dérivé du nom donné à la papaye, bien qu’il n’y ait aucun rapport entre la papaye et le pawpaw. Asiminier vient de la transcription française de assimin, le nom que les Améridiens donnaient à la plante en langue Miami-Illinois. Cette langue est considérée comme éteinte comme les années 1960. Les Américains surnomment aussi cette plante « bananier sauvage », mais il n’y pas vraiment de rapport avec le bananier, sinon le goût.
De jolies feuilles et des fleurs étonnantes pour l’asiminier
Le fruit de pawpaw ne devrait pas cacher l’arbre. L’asiminier a en effet des feuilles larges, assez grandes (20 cm voire plus) et lisses. Les feuilles ont une odeur, mais perceptible uniquement lorsqu’on les froisse. C’est une odeur un peu résineuse, qui rappelle un peu le poivre. Le port est régulier et pyramidal (à la lumière, voir plus loin). Ces arbres peuvent drageonner lorsqu’ils vieillissent, mais ce n’est généralement pas un problème chez nous. En automne, le feuillage prend de belles couleurs dorées. À la lumière, l’arbre peut atteindre 7-8 mètres. Un exemplaire remarquable a longtemps trôné dans le Jardin des plantes à Paris (il n’est pas sûr qu’il y figure encore).
La fleur de l’asiminier, quant à elle, est insolite : c’est en effet une fleur de couleur brun chocolat, très foncée, à six pétales dont trois grands. Elles apparaissent avant les feuilles, en mars-avril, mais ne craignent pas les gelées tardives. Elles n’ont pas un parfum super agréable (ça sent un peu la levure).
Quelle est la saveur du fruit de l’asiminier ?
Si vous êtes familier des fruits exotiques, c’est simple, puisque c’est le goût de l’annone. Imaginez sinon une texture très fondante, comme celle de la mangue mûre, avec un arôme léger de banane. La chair crémeuse entoure les pépins noirs et il faut préparer le fruit plutôt que de le servir tel quel à table. L’idéal est de retirer la pulpe à la petite cuillère et d’en faire une préparation. Les amoureux des Antilles en feront une glace qui leur rappellera celle qu’on savoure là-bas.
La culture de l’asiminier n’a rien de compliqué mais pour être très complet, nous lui avons dédié une fiche spécifique : retrouvez toutes les infos sur sa culture ici.