Abelmoschus manihot, l’aibika, est un hibiscus à la floraison lumineuse et au feuillage luxuriant. Un classique du jardin exotique.
Abelmoschus manihot, façon hibiscus
C’est d’abord pour sa fleur d’un superbe jaune pâle qu’on cultive Abelmoschus manihot. Ce très proche cousin des hibiscus en porte à partir du début de l’été (quand les températures commencent à s’emballer) et jusqu’à la fin du mois d’août voire, de plus en plus, jusqu’en septembre, étés indiens obligent ! Le tout est porté par un joli feuillage découpé, qui évoque celui du figuier. Plus la saison avance et plus les feuilles sont fines, comme pour tous les hibiscus. Lorsque la plante se plaît, elle se ressème ponctuellement et finit par trouver sa place, mais vous ne serez pas envahi.
Aussi en cuisine, l’aibika !
Comme Abelmoschus manihot est très proche du gombo (Abelmoschus esculentus), il aurait été étonnant que l’aibika ne soit pas comestible. Et il l’est, bien sûr. Comme le gombo, on consomme les boutons, les jeunes gousses de fruit mais aussi le jeune feuillage, à la façon des épinards. Les feuilles ajoutées aux plats mijotées ajoutent de la texture, comme un épaississant (on aime ou pas). Dans la cuisine d’Asie du Sud Est, les feuilles et les boutons floraux d’ Abelmoschus manihot est ajouté aux soupes (comme le sinigang philippin). Notez que l’aibika a une bonne teneur en protéines végétales, ce qui en fait un légume parfait pour un régime alimentaire équilibré, à mille lieux des néfastes-foods.
Exigences d’Abelmoschus manihot
En bon hibiscus, celui-ci n’échappe pas à l’exigence d’un sol frais, voire humide, pendant la belle saison. Ce n’est clairement une plante de terrain sec et ses meilleurs voisins seront les cannas, les hedychiums et bien sûr, les hibiscus !
Rusticité d’Abelmoschus manihot
Bien qu’il soit d’origine tropicale, l’aibika offre une résistance au froid intéressante de l’ordre de -7°C à -9 °C, ce qui est déjà bien. Pour cela, il faudra l’installer au pied d’un mur au sud et pailler le pied. De toute façon, comme il aime la fraîcheur en été, il faudra lui offrir un bon paillis au pied. Et ainsi, l’automne venu, mieux vaudra redoubler ce paillis en question et le faire monter jusqu’à 20 cm de haut, histoire de bien couvrir la souche. Puisqu’on parle de paillis, il faudra faire attention au printemps. Comme bien des plantes, les limaces adorent s’en prendre aux repousses qui émergent en fin d’hiver d’une souche qui était en repos. N’hésitez pas à mettre le pied à la lumière à ce moment-là, histoire d’encourager le réchauffement du sol et limiter les limaces. Remettez si des gelées tardives s’annoncent.
Attention : cet hibiscus est plus ou moins caduc et de la fin octobre à avril, la plante que vous recevrez est en repos dans son pot !
Waterscore by Palmiers et Compagnie – valeur D (pas adapté à la sécheresse, exige un sol frais)
