Le papillon du palmier, Paysandisia, peut être confondu avec d’autres animaux ou ravageurs, comme la teigne de la canne à sucre, avec des conséquences heureusement moins graves. Attention à ne pas confondre !
Les ravageurs du palmier
Parce que les palmiers ont été plantés en grand nombre sur le territoire européen, et parce qu’il s’agit de plantes sans substances de défense (alcaloïdes et glucosides cardiotoxiques), les palmiers peuvent héberger plusieurs ravageurs. Le charançon du palmier (sur le littoral méditerranéen) et le papillon du palmier (en progression sur le territoire), sont les plus pénibles. Mais d’autres peuvent s’y attaquer. Les symptômes seront les mêmes : des trous dans les feuilles, mais sans les mêmes conséquences !
Chenille de pyrale du mais – source : wikimedia (licence cc-by-sa)
La pyrale du maïs
Habituellement confinée à cette grande culture, la chenille de la pyrale du maïs peut exceptionnellement s’en prendre aux palmiers (à feuilles palmées, mais pas à feuilles pennées), chez qui elle cause des petits trous de 5 mm de diamètre (comme si la palme encore repliée avait été percée par une aiguille à tricoter). Une seule palme est atteinte, le cœur et la survie du palmier ne sont pas menacés. Seul péril : sur les très jeunes palmiers (semis de moins de 5 ans) où les dégâts peuvent être importants vu le faible nombre de palmes. La chenille peut en théorie s’attaquer à pratiquement toutes les monocotylédones mais c’est sur le maïs, annuel, qu’elle pose vraiment souci.
Larve de teigne de la canne à sucre – auteur : Scot Nelson (domaine public)
La teigne de la canne à sucre
Peu répandu, la chenille de ce papillon (ci-dessus) ressemble à la pyrale du maïs, mais à la tête noire. Polyphage, la teigne de la canne à sucre peut s’établir sur un grand nombre de plantes, dont quelques palmiers (pas tous). La détection à coup sûr se fait par les exuvies que la chenille laisse à la surface de la plante après s’être transformée en papillon. La bestiole s’attaque surtout à la partie basse et apprécie plus les bégonias que les palmiers. Elle pose souci là aussi sur les jeunes plants et déprécie les autres, mais ne menace la survie d’un palmier qu’en cas de prolifération non contrôlée. En cas de détection positive, la plante doit être incinérée. À l’origine, il s’agit d’un ravageur de serre chaude mais qui se propage à l’extérieur à la faveur du réchauffement climatique, particulièrement sur le pourtour méditerranéen. Plus d’informations et aide au diagnostic ici.
Larves de cétoines Cetonia aurata
Les larves de cétoines
Non ravageurs des plantes, les larves de coléoptères que sont les larves de cétoines peuvent se retrouver dans les palmiers, à la suite d’une infection causée par d’autres ravageurs. Explication : le papillon du palmier, le charançon ou même le pourrissement du cœur d’un palmier (par excès d’humidité, par exemple), entraînent l’accumulation de matière organique en décomposition dans le cœur du palmier. Si cette accumulation est importante, les cétoines sont tentées de venir y pondre, leurs larves ne se nourrissant que de matière organique morte et déjà en décomposition. Nous en trouvons très régulièrement à l’aisselle des vieilles feuilles de Jubaea, qui accumulent une litière importante. Bien entendu, ces larves ne causent aucun dégât. Inutile de les accuser de méfaits qu’elles n’ont pas commis : souvent, lorsqu’on trouve des larves de cétoine, c’est parque qu’on a laissé filer le véritable ravageur il y a déjà plus d’un an…
| A savoir
Le papillon du palmier ne s’attaque pas aux plantes des genres Cordyline et Yucca. Si vous constatez une chenille sur ces plantes, c’est qu’il s’agit d’une autre bestiole… Voir ce document pour plus de détails. |