Wigandia caracasana ou Wigandia urens, est le wigandia, une plante exotique rare malgré son air imposant. Quand ça pousse, ça pousse ! Et ça fleurit, même.
Wigandia, maousse costaud
La plante forme un gros arbuste qui atteint 3 à 4 m de haut et de large là où elle se plaît, voire plus. Le wigandia se distingue surtout par ses feuilles larges, un peu en forme de rame et qui n’est d’ailleurs pas loin d’en avoir les dimensions ! C’est avant tout ce caractère spectaculaire qui rend intéressante la culture du wigandia. Pour un univers exotique, cette plante fait le décor pratiquement à elle seule.
Les fleurs naissent en grappes assez lâche, à l’extrémité des tiges. Elles ont 5 lobes, formant comme de petits coupes, d’un joli mauve tirant sur le violet. Les fleurs surgissent assez tôt au printemps, parfois dès le mois d’avril. La floraison peut s’étaler jusqu’en juin, voire plus tard. L’intérêt de la floraison égale au moins celle du feuillage.
Wigandia est un cousin des échiums (les vipérines) et autres plantes de la famille des Hydrophyllacées. Les jardiniers connaissent cette famille à travers la vipérine commune que l’on croise dans beaucoup d’endroits, mais aussi à travers la consoude.
Résistance au froid du wigandia
La plante n’est pas très résistante au froid. En effet, Wigandia caracasana / Wigandia urens résiste à – 7 °C environ. La souche, profonde, supporte sans doute plus de froid. Mais lorsqu’il gèle un peu trop, les branches meurent et la plante repart de souche. Dans ces conditions, pour le feuillage, ça ira, mais il n’y aura pas de fleurs.
Ça pique un peu…
Attention toutefois à ne pas la la mettre trop près des passages. Le feuillage, surtout les vieilles feuilles et chez les sujets bien installés, sont couvertes de poils qui piquent. Ce ne sont pas des poils qui vont vous brûler comme une ortie mais ce sont des poils qu’on ne va pas chercher à câliner.
La minute « culture gé » de Palmiers et Compagnie
Certains auteurs ont vu dans le wigandia une des plantes représentées dans le Manuscrit de Voynich à côté d’autres plantes de ce manuscrit mystérieux et dans un charabia dont on n’a pas toujours pas réussi à décoder le sens, si tant est qu’il en est un. Comment l’auteur aurait-il pu connaître le wigandia à la fin du Xvème siècle ? Tout simplement parce que vu la représentation de la plante, on peut imaginer tout et n’importe quoi. Jugez plutôt :
Comment cultiver Wigandia caracasana (Wigandia urens)
Taille adulte : comptez 4 m en tous sens. Si la plante repart de souche chaque année, elle ne dépassera pas 2 m.
Exposition : plein soleil, supporte un peu d’ombre.
Sol : profond, plutôt frais. Aime aller chercher l’humidité en profondeur.
Plantation : de mai à septembre pour une installation en plein air. Possible toute l’année en climat très doux ou pour culture sous abri (serre, véranda…).
Adore… la caillasse. Ça, le wigandia l’aime vraiment. Ses racines vont suivre les failles et les anfractuosités. Attention d’ailleurs, car dans les vieux murs, il trouve son royaume !
Déteste… la culture en petits pots. On peut le garder en conteneur, il est même assez facile dans ce rôle. Mais offrez-lui un volume d’au moins 15 l car sinon il va rester à l’état nain et ne fleurira pas (et ses feuilles seront petites).
Espacement : 2 m. (Mais vous avez vraiment tant de place que cela pour en mettre plusieurs ?)