Washingtonia filifera ‘Palm Canyon’ est une forme de palmier à jupon, ou palmier de Californie. il se distingue par la pureté de sa génétique. Il est en effet issu d’une population non polluée par les Washingtonias de culture, souvent hybridés. C’est un palmier qui pousse à la vitesse de l’éclair. Enfin, pour un palmier, hein, ça ne pousse pas comme de l’herbe !
Washingtonia filifera Palm Canyon, le palmier qui a la fibre
Palm Canyon est, comme son nom l’indique, un canyon abritant une large population de palmiers à jupon, Washingtonia filifera. On peut l’y compter en grand nombre bien que le tourisme et les incendies soient deux menaces bien présentes sur cette « palmeraie dans un couloir ». Washingtonia filifera est plus résistant au froid que Washingtonia robusta, l’autre Washingtonia (et issu de la côte Est). Mais cela ne vaut que pour des hivers assez secs. En région aux hivers très humides, il faudra planter ce palmier en situation bien drainée sous peine de le voir péricliter un jour ou l’autre. Moyennant ces précautions, on verra ce palmier tenir jusqu’à -12°C. Le palmier perd perd ses palmes sous-8/-9°C seulement. Mais pas de panique ! Il reforme une couronne entière dans l’année, car il redémarre rapidement dès les beaux jours. Washingtonia filifera pousse vite : il peut prendre jusqu’à 50 cm de tronc dans l’année, lorsqu’il atteint une dizaine d’années. En attendant, il nécessitera une protection les premiers hivers et il est un peu lent comparé à d’autres washingtonias, au début.
Que caches-tu sous ta jupe, mon Washingtonia filifera ?
Il vaut le coup de cajoler ce palmier car Washingtonia filifera est vraiment un monument avec sa gigantesque jupe de palmes sèches. Pensez, celle-ci peut atteindre plus de 3 m de diamètre ! Dans la nature, cette jupe abrite parfois de gros matous sauvages (ou des ours) car en plein désert, c’est un abri efficace contre la chaleur. Les guignols qui s’amusent à l’escalader en sont parfois pour leurs frais. Car oui, lorsque la jupe se détache d’un seul coup, elle ensevelit l’aventurier sous plusieurs tonnes de feuilles (ça fait mal et même plus). En Europe, comme on coupe les palmes mortes au fur et à mesure, ce genre de mésaventure n’est pas signalée…
D’oasis en oasis
Pour la petite histoire, ce palmier est réputé avoir été transporté d’une oasis à l’autre par les peuples premiers, en particulier les indiens Cahuillas et Paiutes. Ces peuples nomades retrouvaient ainsi, au fil des générations, une source précieuse de fibres et autres matières premières. Il est aussi possible que la dissémination du palmier se soit effectuée dans l’intestin des coyotes, qui sont friands des fruits.
Comment cultiver Washingtonia filifera ‘Palm Canyon’, le palmier à jupon
Taille adulte Plus de 15 m mais s’en tient le plus souvent à moins de 10 m chez nous. Occupe jusqu’à 3 m de large.
Exposition Plein soleil, même petit. Supporte une ombre légère.
Sol Riche et fertile, frais en profondeur mais sans que le pied ne trempe. Parfait en sol léger.
Plantation Avril à août, comme tout palmier, pour ce qui est de la plantation en pleine terre.
Adore… Les arrosages réguliers en été. Alors ça, oui, il aime.
Déteste… L’humidité stagnante au cœur de la lance (le groupe de palmes encore fermées au cœur de la rosette). La neige collante et qui regèle après un début de fonte conduira la plante à perdre toute sa couronne (il la refait très souvent).
Le truc pour le réussir Laissez grossir les plants pendant quelques années avant plantation en pleine terre, puis installez comme tout palmier, si possible dans un endroit abrité en hiver.
Espacement 3,50 m.