Opuntia streptacantha, la cardóna ou nopal cardón, est un grand cactus aux faux airs de figue de Barbarie, plus résistant au froid. Mais aux fruits moins gros..
Grandes raquettes pour Opuntia streptacantha
Cet opuntia forme une végétation typique des grands opuntias, c’est-à-dire un arbuste à raquettes atteignant 2 m : c’est un grand ! Le port du nopal cardón est aussi large que haut. En vieillissant, mais en climat vraiment chaud, la plante forme quelques troncs à la base. Mais là, vous aurez déjà constaté que le climat a changé. ¡ No mames, gringo !
Et la floraison d’Opuntia streptacantha ?
Hé bien c’est simple, nous ne l’avons jamais vu fleurir en culture. Dans la nature, le nopal cardón a des fleurs jaune pâle qui ressemblent furieusement à celles du figuier de Barbarie. La différence -subtile- est la couleur de la base des pétales, plus verte chez Opuntia streptacantha. Le fruit ne se développe pas de la même façon chez le nopal cardón et le figuier de Barbarie. Au lieu de prendre la forme d’un tonneau comme chez le figuier de barbarie, il est sphérique chez Opuntia streptacantha, rappelant d’autres Opuntia arborescents.
Un nopal intéressant en médecine
Opuntia streptacantha a fait l‘objet de nombreuses études dans le champ médical car la plante a des propriétés antihyperglycémiante. La cardóna pourrait donc s’avérer efficace dans le traitement des diabètes de type II. C’est ce type d’affection, si courante dans nos pays développés, que visait un médicament qui s’appelait l’Isoméride (dexfenfluramine) et qui a pas mal fait parler de lui à l’époque par ses effets secondaires fatals. Sauf qu’Opuntia streptacantha, ce n’est pas de l’isoméride en tranche. Les études montrent que la plante peut être un utile complément à un traitement mais pas une monothérapie, et à condition de trouver la bonne forme et la bonne posologie.
Rusticité d’Opuntia streptacantha
C’est là que les choses deviennent intéressantes. Le nopal cardón a une résistance au froid supérieure à Opuntia robusta, elle-même supérieure à celle du figuier de Barbarie. La résistance de cette oponce s’établit aux alentours de -10 à 12 °C. Évidemment, c’est au sec et à ces températures, ce ne sera pas sans dégâts.
Il l’aime chaud, le nopal cardon
C’est au pied d’un mur en plein soleil, torride comme une pierre à pizza en été, que ce cactus ira le mieux, surtout si le débord du toit le protège de la pluie en hiver. Le tout dans une terre légère pour que les racines du nopal cardón ne soient pas en contact avec l’humidité. Ce n’est pas tant que les racines pourriraient. Mais en bon cactus, il est incapable de se raisonner (oui, les cactus sont dépourvus de raison, nous assumons cette position clivante). Les racines en hiver au contact de l’humidité alimentent donc la plante qui devient plus sensible au froid. C’est d’ailleurs pour cela qu’on ne parle pas tant de bon drainage que de sécheresse.