Carmichaelia compressa, le genêt de Nouvelle-Zélande (ou mākaka en Maori), est une plante que l’on ne croise pas souvent dans nos jardins. Pourtant, dans l’insolite, il a de quoi offrir.
Carmichaelia compressa, vrai genêt, fausses feuilles
Cette plante, originaire de Nouvelle-Zélande comme son nom vernaculaire l’indique, se croise plutôt dans l’île du Sud. C’est un arbuste aux rameaux aplatis (des cladodes), qui porte parfois des feuilles composées, comme celles du Sophora de Nouvelle-Zélande, mais qui tombent très vite. ses rameaux aplatis font penser à la plante-ruban. Ce genêt pousse par bouffées, en généralement une ou deux sessions par an, une au printemps, une à l’automne. Sa couleur est insolite : il n’est vert que s’il est à l’ombre (et il n’aime pas trop l’ombre). Au soleil, il est bronze, voire même marron. ce qui lui donne, en situation exposée, une couleur qui laisse penser que la plante n’est pas en forme. Erreur ! Comme beaucoup de plantes néo-zélandaises, c’est peut-être un stratagème qui faisait passer la plante pour peu appétissante face au moa, cette grande autruche qui semble avoir marqué la flore de l’archipel. (On en a parlé ici.)
Carmichaelia compressa reste assez petit : pas plus de 1,50 m (dans la nature). En Europe, sa culture est inconnue, à ce que l’on en sait.
Petit pois blanc-bleu sur ruban
La floraison de Carmichaelia compressa n’intervient que lorsque l’arbuste a une taille suffisante, au bout de 3 à 5 ans. Il porte alors de jolies petites fleurs papilionacées comme tous les arbustes de son genre (c’est un genêt), en grappes trapues, bleu très pâle. Les gousses, petites, ne donnent qu’une graine de couleur orange qui est exposée pendant quelques temps avant de se détacher de la plante.
Résistance au froid de Carmichaelia compressa
Le genêt de Nouvelle-Zélande est une plante qui, contrairement à beaucoup de végétaux de l’autre hémisphère, est bien rustique, car elle provient de la région la plus froide de Nouvelle-Zélande. -12 °C ne lui feront pas peur, ni la neige.
Une plante qui a ses petites préférences
Les carmichaelias ne sont pas des fanas de sol calcaire, bien au contraire. Ils y périclitent pendant quelques années avant de dépérir, souvent après avoir subi une décoloration. Ce ne sont pas non plus des amateurs de terre collante. La terre à châtaignier est parfaite pour eux. Et les embruns, ils adorent, tout comme le lin de Nouvelle-Zélande. Carmicharlia compressa, une rareté, a en revanche la vertu, très rare pour les plantes d’Aotearoa (Nouvelle-Zélande, en maori), de bien résister à la sécheresse. C’est très relatif quand même, il pleut plus de 400 mm dans les zones les plus sèches de l’île du Sud…