Fatsia japonica, la fatsie du Japon, est une plante incontournable car étonnamment résistante et résiliente. Pour le jardin, pour l‘intérieur, pour l’ombre, pour le soleil, elle peut tout !
Fatsia japonica, un feuillage persistant hors du commun
La fatsie du Japon porte de larges feuilles, à 8 lobes, d’un vert sombre brillant. Ces feuilles restent sur la plante toute l’année. (Un Fatsia japonica qui perd toutes ses feuilles est en train de mourir). Si ses feuilles ne sont pas aussi larges que celles du tetrapanax, elles restent en place 12 mois sur 12 et en réalité, c’est la plante persistante ayant les plus larges feuilles que l’on peut cultiver sous nos latitudes, avec le magnolia à grandes fleurs (mais lui, c’est un arbre). On raconte qu’au Japon, les feuilles de la plante servaient de parapluie en cas de pluie imprévue. Allez faire cela avec le lierre de nos bois, tiens.
Fatsia japonica apporte une indéniable touche tropicale, une note luxuriante comme peu d’arbustes résistants au froid le peuvent. La plante est d’ailleurs classée dans les plantes architecturales. Ses grandes feuilles à la silhouette caractéristiques ont une silhouette nette, « bold » disent les anglosaxons.
À l’ombre, Fatsia japonica est OK. Au soleil aussi.
La fatsie du Japon peut se cultiver à la lumière ou dans l’ombre la plus dense. Le soleil direct de l’après-midi, au sud de la Loire, peut griller le feuillage, qui se refait à l’automne. C’est également le cas des plantes plaquées contre un mur au sud. Dans cette situation, mieux vaut positionner la plante à l’abri du soleil entre 11h et 17h.
À l’ombre, Fatsia japonica peut copiner avec les fougères. Chose intéressante, Fatsia japonica forme deux textures de feuilles :
– à l’ombre dense et là où l’air est humide, les feuilles sont plutôt douces, un peu molles, et fines. C’est le cas par exemple en intérieur et dans les cours très ombragées.
– au soleil, les feuilles sont coriaces et prennent l’aspect du cuir. La teinte tire un peu plus sur le bronze.
Et ça fleurit, votre fatsie, là ?
Oui, Fatsia japonica fait des fleurs. Après, c’est une araliacée, donc une plante d’une famille pas connue pour l’exubérance de ses fleurs. Fatsia fait des pompons de petites fleurs vertes, en automne. Les bourdons les apprécient beaucoup. Et au printemps, la plante forme des pompons de fruits verts devenant noirs. En climat froid, il n’en sera pas question. Mais en climat doux, ces fruits viennent à maturité et la plante peut se ressemer, sans devenir une nuisance.
La fatsie, une plante pour les jardiniers paresseux (ou occupés)
S’il fallait en rajouter pour vous convaincre que fatsia japonica est une plante incontournable des jardins au look exotique, c’est sa facilité d’entretien. En effet, Fatsia japonica ne réclame pas beaucoup de soins, voire pas du tout. Tout au plus il vous faudra ramasser les feuilles mortes tombées au pied de la plante et couper les restes d’inflorescences.
Si la plante prend trop de place, vous pouvez parfaitement la tailler. Rabattez alors les tiges au niveau souhaité. Des bourgeons ne tardent pas à se réveiller sous le point de coupe ; Il est même possible de couper toute la plante presque à ras. Attention, dans tous les cas, il faut le faire impérativement entre la fin février et la fin avril, jamais en plein été ni en automne car la fatsie pourrait ne pas repartir. La partie coupée ne se bouture pas.
La fatsie du japon, aussi pour l’intérieur !
Comme le lierre, Fatsia japonica peut être gardée comme une plante d’intérieur. C’est une plante parfaite dans les pièces peu lumineuses. Évidemment, la plante ne se cultive pas comme au jardin, et un fatsia en intérieur a des besoins spécifiques (pas compliqués à lui fournir !).
Commençons par la lumière. Fatsia japonica a une nette préférence pour une situation lumineuse si possible, jamais sans soleil direct. Dans une pièce très peu éclairée (fenêtre exposée au nord), elle peut tenir mais son développement sera lent.
Côté température, la plante préfère les pièces plutôt fraîches. Plus Fatsia japonica a chaud, et plus il faut l’arroser régulièrement (voir ci-dessous). Attention, la fatsie du Japon n’est pas une grande fan des courants d’airs, comme pas mal de plantes d’intérieur.
L’arrosage n’est pas très compliqué mais doit être surtout ré-gu-lier. Apportez assez d’eau pour que la motte soit moite (pas détrempée). Surtout, bannissez la soucoupe gardant toujours un fond d’eau, c’est le meilleur moyen de tuer la plante. La cadence d’arrosage dépend de plein de paramètres. Mais en été, un fatsia en intérieur demande au moins deux arrosages par semaine, rarement plus d’un en hiver. De toute façon, c’est au doigt que vous le saurez. Touchez la terre et si elle est sèche, alors il faut arroser, c’est tout. Attention aussi à ne pas sous-arroser la plante. Les symptômes d’un manque d’arrosage chez fatsia japonica sont assez faciles à repérer : le ramollissement du feuillage dans un premier temps, est suivi par le brunissement du bord des feuilles.
Enfin, donnez à la fatsie du Japon un peu d’engrais, mais pas trop. Un apport tous les deux mois suffit amplement, entre mai et septembre. Un peu de pipi dilué lui convient bien et ça, c’est de l’engrais qui ne consomme pas d’énergie fossile pour sa production ! L’apport d’engrais ne fait pas tout et il faudra changer la fatsie de pot, tous les trois ans environ. La plante n’a pas besoin d’un pot énorme : 10 l suffisent à maintenir un Fatsia japonica de 1,20 m de haut.
Fatsia japonica, si peu malade
Si la croissance de la plante est déformée, avec des feuilles plus petites qu’avant, une couleur pâle, alors la fatsie a faim et il faudra la rempoter rapidement. C’est un problème qui n’arrive pas souvent en intérieur. Et jamais au jardin, sauf si la plante est cultivée en pot.
Bref, vous l’aurez saisi, Fatsia japonica est une plante polyvalente, qui peut rendre service et décorer une large palette de situations, et pas qu’en extérieur.