Echium fastuosum, la vipérine arbustive, est une plante spectaculaire, aux splendides épis bleutés. Pas très rustique, voire carrément frileuse, mais insurpassable.
La vie en bleu avec Echium fastuosum
La vipérine arbustive forme un buisson pouvant atteindre 2 m de haut pour autant de large. Au bout de la 3ème année, les extrémités portent des épis de 30 à 50 cm de haut, constellés de fleurs bleu mauve. Les abeilles s’y roulent, la plante est aussi mellifère que les vipérines de nos régions. La floraison, typique du mois de juillet, dure de longues semaines.
Résistance au froid d’Echium fastuosum
La vipérine arbustive n’est pas très rustique. À -5°C, la plante est sérieusement endommagée. Dans les régions côtières, elle prolifère avec d’autres plantes qui lui vont très bien comme les phormiums ou des kniphofias. Ailleurs, pas d’alternative : il faudra la tenir en véranda ou en serre froide. La plante ne vit pas très longtemps (5 ans au maximum) et il faut donc la refaire de bouture régulièrement. Mais comme les amis vous en demanderont des boutures, vous n’y couperez pas de toute façon. Cette vipérine ne se ressème pas.
Echium fastuosum ou Echium candicans ? C’est toujours une vipérine arbustive…
Cette plante est souvent appelée Echium candicans, et comme souvent, on voit des spécialistes vendre des plantes sous un nom fantaisiste. D’abord parce qu’Echium candicans désigne en réalité Echium giganteum et qu’ensuite, cette plante-là est une vipérine arbustive bien peu commune. Et on comprend pourquoi. Elle n’a rien de géant, et rien de bleu. Echium candicans/Echium giganteum, le vrai, est peu ornemental. Devinez quoi : si on l’avait appelée Echium candicans, à l’origine, c’était à cause la couleur blanche des fleurs. Hé oui ! Candicans, comme le mot « candeur » ou « candélabre », fait allusion au côté lumineux, blanc ! Donc vous ne pouvez pas avoir un vrai Echium candicans à fleurs bleues. OK, c’est une histoire de précision. Mais « mal nommer les choses, c’est ajouter aux malheurs de ce monde » (Albert Camus), comme nous le rappelons souvent. À la décharge de ceux qui vendent cette plante sous ce nom, cette confusion entre Echium fastuosum et Echium candicans se retrouve chez certains spécialistes. La raison tient à ce que dès le départ, lorsqu’Echium candicans a été décrite, il y avait une confusion notamment parce qu’Echium fastuosum pourrait bien être un hybride impliquant Echium candicans.
Mais pourquoi la botanique est-elle autant ensorcelée ? Faites une pizza à l’ananas et vous aurez droit aux gros titres le jour même, mais confondez deux plantes de deux îles différentes et pas grand-monde y trouvera à redire pendant des dizaines d’années.