Broussonetia kazinoki, ou mûrier kozo, est un mûrier à papier. C’est un arbuste, et que l’on cultive surtout pour son feuillage.
Dans les petits papiers de Broussonetia kazinoki
Traditionnellement, cet arbuste est appelé kozo au Japon. Il sert à fabriquer un papier très fin à partir de l’intérieur de son écorce, le wagami. Il sert ainsi à fabriquer différents types de papier, avec des noms aussi exotiques que hosokawa ohban ou sekishu kōzogami turu. Voilà brièvement pour l’ethnobotanique.
Le mûrier à papier kozo, pas de bourrage de feuilles
Broussonetia kazinoki tient le milieu, dans son feuillage, entre les vrais mûriers (Morus) et l’arbre à papier traditionnel (Broussonetia papyrifera), en prenant le meilleur des deux. Du mûrier, il a pris la bonne habitude de ne pas rejeter, et forme un seul tronc. De l’arbre à papier classique, il a pris la diversité du feuillage et la taille raisonnable, puisque Broussonetia kazinoki ne dépasse pas 3 à 4 m. Ses feuilles ont une couleur vert clair et il n’y en a pas deux qui aient vraiment la même forme. En vieillissant, l’arbuste forme un feuillage un peu plus uniforme quand même.
Broussonetia kazinoki, couché et pas sur le papier
Le port du mûrier kozo est naturellement étalé; ce n’est pas un arbuste rampant mais il a tendance à former des rameaux très à l’oblique (c’est si pratique pour le ranger en pépinière…). L’arbuste prend ainsi la forme d’un vase ouvert monté sur un petit tronc (50 cm environ). Il a la bonne grâce de supporter le sécateur sans broncher, par exemple pour retirer les rameaux encombrants ou le maintenir dans de plus petites proportions.
Résistance au froid du mûrier kozo
Le mûrier kozo est parfaitement résistant au froid. La souche que nous vous proposons a dégusté -19°C et a connu -16°C de façon familière.
Le kozo, bon pour la permaculture
Broussonetia kazinoki est un bon arbuste pour ceux qui envisagent un jardin en permaculture. Son enracinement profond le rend peu gourmand en eau. Il forme des baies qui ne sont pas sans rappeler la forme de certaines mûres et qui régalent les poules. On peut les manger (les baies) mais vu leur fadeur, personnellement, nous ne nous battons pas avec les poules pour cela. Le mûrier supportant la taille, il peut fournir quantité de rameaux à broyer (comme un vrai mûrier).
Comment cultiver Broussonetia kazinoki, le mûrier kozo
Taille adulte : 3 à 4 m. Nous en avons vu plafonner à 2 m, mais toujours au moins 2 à 3 m de large s’l n’est pas taillé.
Exposition : ombre à mi-ombre, tolère bien le soleil. Bref, pas embêtant là-dessus.
Sol : sableux ou riche, humide ou bien drainé. Bref, pas embêtant là-dessus.
Plantation : toute l’année. Bref, pas embêtant là-dessus.
Adore… les arrosages en été, qui le font pousser beaucoup plus vite. Mais il finira bien par trouver l’eau tout seul.
Déteste… la transplantation. Ah ça, on a vécu l’expérience. La plante met des années à s’en remettre. Et vos lombaires, qui ont souffert pour extraire ces racines épaisses comme des câbles d’amarrage, mettront plus de temps encore. Petit, mais costaud de la racine ce mûrier kozo !
Le truc pour le réussir : travaillez le sol très en profondeur, en aérant la terre sur 50 à 60 cm de profondeur, amendée avec du compost. Arrosez bien le premier été. Une fois qu’il est installé, vous pouvez penser à autre chose.
Espacement : 2 m