Brachychiton populneus est un baobab australien, surnommé kurrajong. C’est l’espèce la plus rustique de tout le genre Brachychiton.
Brachychiton populneus, pas vraiment un peuplier
Mais oui, « populneus », dans le nom latin de Brachychiton populneus, fait référence au peuplier (Populus). Vous allez comprendre. La feuille du kurrajong est en effet très variable lorsqu’elle est jeune : de base, elle possède trois lobes, le lobe central étant plus allongé que les deux lobes latéraux. Mais dans la nature, presque toutes les configurations sont possibles : il existe toute les formes de lobes, d’arrondis à pointus. Les lobes latéraux peuvent très présents et égaler le lobe central ou au contraire, manquer à l’appel. Bref, le kurrajong affiche un feuillage incroyablement variable lorsqu’il est jeune. Mais en vieillissant, tout rentre dans l’ordre. Il n’y a plus qu’un seul lobe central, et i lest pointu. On dirait alors un peu une feuille de peuplier. Et là, la botanique explique une partie de ses mystères : il ne faut pas se fier à une seule plante pour se faire une idée.
Un arbre solide, mais pas vraiment non plus un baobab, Brachychiton populneus
Le kurrajong est un arbre qui forme un tronc atteignant facilement 50 cm de diamètre et plus dans son aire d’origine. Chez nous, là où il se plaît, il atteindra plutôt 20 à 30 cm. Cela na rien à voir avec les baobabs de Madagascar qui alignent plusieurs mètres de diamètre, ni même avec les autres baobabs australiens, au tronc plus large. L’attrait ne vient donc pas de la silhouette du tronc mais du feuillage, avec ses fameux trois lobes. L’arbre a un port d’ailleurs assez compact. Il perd ses feuilles en hiver (sauf s’il est cultivé comme une plante d’intérieur).
Ce baobab australien pousse moins vite que les autres. Pour les amateurs de bonsaïs, c’est une bonne option, car ce brachychiton supporte les écarts d’arrosage.
La fleur de Brachychiton populneus ? Une seule couleur disponible !
Lorsque le kurrajong est assez vieux (une quinzaine d’années environ), il peut commencer à fleurir. Il forme alors des clochettes par centaines. Elles ont toutes la même couleur ; une base de couleur crème presque jaune, sur laquelle est dessiné un motif rose foncé. Les fleurs ne sont pas peintes à la main, mais presque. En revanche, elles ont toutes la même coloration à quelques variantes près. Un Brachychiton populneus à fleurs rouges cela n’existe pas… car dans ce cas, il s’agirait d’un hybride (ou d’une erreur grossière, comme de mettre à la place une illustration de Brachychiton bidwillii, très frileux). Peu de Brachychiton populneus proposés sont issus de graines pures, et les Brachychiton s’hybrident facilement entre eux. C’est pourquoi nous avons mis du temps à vous proposer cette espèce, le temps de trouver des graines de provenance sûre !
Résistance au froid de Brachychiton populneus
Ah, la voilà la question que vous attendiez : est-ce que l’on peut faire pousser un baobab dans son jardin ? Hé bien cela dépend des hivers : Brachychiton populneus résiste, une fois bien installé (depuis plusieurs années) jusqu’à – 7 °C. Il existe par exemple un sujet en Ardèche et ces dernières années, on en voit passer le cap de l’hiver même en Normandie (sous l’influence du Gulf Stream). Attention, la plante n’aime pas le mauvais drainage des sols : Brachychiton populneus est plus sensible à la rétention d’eau que les autres espèces.
En résumé, -7 °C, c’est peu, certes. Mais on comprend que le kyurrajong est l’un des arbres du changement climatique. Il fait déjà partie des essences habituelles du littoral méditerranéen.
Comment cultiver Brachychiton populneus, le kurrajong
Taille adulte : cet arbre en pleine terre peut atteindre 6 à 7 m voire plus. En pot, tout dépendra de la taille du contenant, car il supporte très bien la taille. Comptez au moins 2 m en pot (en intérieur, évidemment).
Exposition : soleil, soleil.
Sol : en pleine terre, plutôt bien drainé et pas trop riche en matière organique. En pot, prévoyez un mélange classique pour plante d’intérieur mais rajoutez un élément filtrant (pouzzolane par exemple), à raison de 10 % du volume, à mélanger.
Plantation : pour la pleine terre, uniquement la saison chaude sinon à garder sous abri non gélif. En pot dehors l’hiver = couic.
Adore… les arrosages copieux et réguliers en été. Ce n’est pas non plus un canna aquatique ! En pot et en hiver, très peu d’eau, mais un peu quand même sinon il flétrit et se dessèche.
Déteste… Les intérieurs sombres ou être laissé dehors en hiver.
Le truc pour le réussir : si vous plantez ce Brachychiton en pleine terre ,c’est soit parce que la région est favorable, soit parce que vous jouez les acclimateurs et vous savez ce que vous faites…en pot, collez-le à la vitre, il ne craint pas de cuire. Taillez-le assez court (vous pouvez ne garder que 30 cm de la base), en mars et s’il prend trop de place bien sûr. De mars à octobre, pensez à l’arrosez régulièrement, au moins une fois par semaine (à adapter selon la taille du pot, le substrat, etc.).
Espacement : 5 m