Plus d’informations sur Artemisia argyi, l’armoise chinoise
Artemisia argyi, l’armoise chinoise, est une grande plante vivace (qui vit de longues années) à feuillage argenté. Décorative pour les uns, médicinale pour les autres.
L’armoise chinoise, l’absinthe d’Orient
Artemisia argyi, comme beaucoup d’armoises, a un feuillage argenté. Elle en porte à profusion, formant une masse qui rappelle l’armoise africaine. Elle n’est pas sans rappeler aussi notre armoise indigène (Artemisia vulgaris) mais en XL. En effet, l’armoise chinoise atteint 1,50 m à 2 m, en terre riche et pas trop sèche. C’est une dure à cuire. La floraison, elle, n’a rien de spectaculaire.
L’armoise chinoise, pour le jardin… ou la médecine des aventuriers
Nous apprécions Artemisia argyi pour son abondant feuillage, idéal en accompagnement d’arbustes comme les seringats, des rosiers buissons ou du millepertuis arbustif. Elle porte on feuillage pendant tout l’hiver, jusqu’à ce que les gelées finissent par dessécher tout cela, et elle repart alors de la base dès le mois de mars.
On rapporte des suages culinaires de cette plante, très aromatique et forcément intéressante dans certaines préparations. Mais l’armoise chinoise en dehors du jardin, c’est surtout de la médecine chinoise traditionnelle (ou TCM). Artemisia argyi est en effet utilisée dans la pharmacopée de l’Empire du Milieu, notamment sous le nom de àicǎo (艾草). Elle est très aromatique, avec pas moins de 90 composés volatils retrouvés dans ses parties aériennes (feuilles et sommités florales).
L’usage traditionnel lui prête nombre de vertus, dont des propriétés vermifuges, comme on le retrouve chez toutes les armoises du monde. Le Vermouth était un remède à base d’armoise (d’absinthe, Wermut en allemand) contre les vers intestinaux. Mais on a apprécié son arôme et ce médicament a fini comme apéro. C’est du moins ce que dit la légende. En attendant, l’armoise chinoise peut vous servir à préparer votre Vermouth, certes, mais aussi, si l’on en juge par la littérature scientifique, à lutter contre des infections bactériennes. Reste à trouver un protocole qui ne tue pas le patient en même temps que les bactéries car cette plante est toute de même toxique à haute dose. On exagère car des recherches sont en cours (voir aussi ce récapitulatif récent), mais la plante n’est pas sans danger.
Et on utilise cette armoise en acupuncture, plus exactement au cours de la moxibustion, qui requiert de faire consumer de cette armoise, séchée. Ce curieux nom de moxibution vient de la contraction de mogusa et combustion, mogusa désignant une armoise voisine (mais d’allure différente dans nos collections, et que nous produirons peut-être). Cela lui fait donc, au final, nombre de vertus, autant esthétiques qu’aromatiques.
Comment cultiver Artemisia argyi, l’armoise chinoise
Taille adulte : plus de 1,50 m en fleurs, supporte très bien la taille. S’étale sur 1 à 2 m avec e temps, par drageons courts mais vigoureux.
Exposition : ombre, mi-ombre ou soleil. Elle est un peu étiolée à l’ombre, et beaucoup plus compacte au soleil.
Sol : tout sol lui est indifférent. L’optimum semble être un sol frais, avec une terre assez riche. Comme l’ortie, en somme.
Plantation : possible toute l’année. La plante est parfaitement rustique.
Adore… les emplacements dégagés, où elle peut prendre son ampleur.
Déteste… les petits pots, où elle fait des rhizomes mais n’exprime pas son potentiel. Nos plants en pot ne sont ainsi pas représentatifs de ce que la plante donnera une fois installée dans votre jardin.
Le truc pour la réussir : préparez un emplacement dégagé de 50 cm de côté et paillez le pied du sujet après plantation. Coupez les restes de tiges de l’année passée entre février et mars.
Espacement : 1 m
