Aloe simii est une espèce rare d’aloé, ce genre qu’on aime de plus en plus chez Palmiers et Compagnie. C’est une plante succulente un peu à part dans ce vaste genre.
Aloe simii, l’aloe qui ne rient comme les autres
Dans la nature comme en culture, cet aloe forme une rosette unique ; nous ne l’avons jamais vu rejeter. Ses feuilles sont d’un vert uni, vert pomme avec une pointe de bleu gris sur le dessus, pour être précis. Leur surface est lisse et les bords sont garnis de dents pas méchantes du tout.
La fleur d’Aloe simii est très aérienne, montée sur des tiges atteignant facilement 1,50 m. Les fleurs, rose corail, sont espacées, sur des tiges malingres.
Résistance au froid d’Aloe simii
Nous espérions beaucoup de cet aloe, nous n’avons pas été déçus. En effet, il tient sans problème à – 6 °C au moins (nous ne l’avons pas testé en dessous), en extérieur. Mais ce qui est intéressant, c’est que cet aloe résiste très bien à l(‘humidité hivernale. Car contrairement à tous les autres aloes, Aloe simii aime la fraîcheur (même en été). Il n’est pas spécialement résistant à la sécheresse. Il est conseillé de protéger les plantes lorsque les premières gelées apparaissent, sauf si vous faites partie de ces jardiniers qui aiment bien tester les limites d’une plante (et on a besoin de gens comme vous pour faire avancer la connaissance horticole!).
Aloe simii, toujours seul, mais en compagnie
Pour celui qui ne fait pas attention aux plantes, il n’y a pas de différence avec un agave. On pourrait en effet prendre cette plante pour un Agave gentryi… Sauf qu’il y a un truc pour faire la différence entre Agave et Aloe : le bourgeon des Agave (la lance) ressort du centre de la rosette, alors que le bourgeon des aloes, lui, est enfoncé. L’aloe forme une rosette en forme d’entonnoir, l’agave forme une rosette dont le centre est un cône. Autre différence : les plus jeunes feuilles de l’agave sont cachées par celles qui ne sont pas encore déployées alors que chez un aloe, les plus feuilles sont déjà visibles.
Aloe simii, menacé dans la nature
Poussant naturellement dans un secteur limité de la province sudafricaine du Mpumalanga, dans les montagnes. La plus grande population sauvage compterait à peine plus d’une centaine de plantes, dans une dynamique qui cause la baisse constante des effectifs.
Aloe simii n’a pas d’usage médicinal, on ne l’arrache pas pour orner les jardins. Mais on construit dans les terrains où il pousse et les épisodes de sécheresse à laquelle il n’est pas habitué ne lui facilitent pas la vie… Pour votre information (et votre confort d’achat, on est là pour vous vendre des plantes, hein), nos sujets sont issus de graines issues d’autofécondation et récoltées sur nos pieds-mères dans le Tarn et Garonne. Ce qui n’arrive pas tous les ans.